L’érection de la commune de Keur Massar en département est toujours une demande pressante chez certaines populations.
Avec ses 25 km2, Keur Massar, qui fait partie des 16 communes de la ville de Pikine, est largement dépassée par ses sœurs. Presque tout manque dans cette commune. En assemblée générale, à Diack Sao Dekh Gou Mack, le mouvement Xam Sa Bop exige un développement rapide de la contrée. Ce qui, selon lui, passe par son érection en département. «Il n’y a pas de sécurité à Keur Massar, malgré les efforts de la gendarmerie. L’éclairage public fait grandement défaut dans certaines zones périphériques. Les routes secondaires ne sont pas bitumées, le réseau d’adduction d’eau potable est quasi inexistant par endroit», déclare Dieynaba Ndiaye, membre dudit mouvement.
Pour ces membres du mouvement Xam Sa Bop, qui disent n’appartenir à aucune coalition politique, le dossier pour l’érection de la commune en département est soumis au président de la République il y a longtemps mais est resté sans suite. «L’Etat doit se pencher sur notre situation en allant dans le sens de l’érection d’un département parce que la localité s’avère être la plus étendue en terme de superficie par rapport à Pikine et Guédiawaye», lance Diéynaba Ndiaye.
L’absence d’infrastructures est intolérable, selon les membres de ce mouvement. «C’est un sentiment d’abandon. Depuis 2007, nous constatons que les autorités politiques sont aux abonnés absents. Nous manquons de tout dans ces quartiers. Une superficie de 25 km2 ne peut pas être surveillée par une brigade de gendarmerie qui ne compte même pas 15 éléments. C’est aberrant. Nous préconisons d’ériger Keur Massar en département pour qu’il y ait un commissariat central de police comme celui érigé à Jaxaay parce que Keur Massar est plus vaste que Guédiawaye alors que Guédiawaye en dispose», ajoute Abdoulaye Diagne, Secrétaire général du mouvement.
Najib SAGNA