Le Cusems n’est pas content des manœuvres de l’Etat qui peine à respecter ses engagements vis-à-vis des enseignants. Par conséquent, les syndicalistes alertent l’opinion sur les conséquences que cela peut engendrer. Aussi, le syndicat s’est prononcé sur la recrudescence des violences contre les enseignants et les grèves dans les secteurs de la santé et de la justice.
Le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (Cusems) dénonce toujours les lenteurs du gouvernement pour la matérialisation des accords signés le 30 avril dernier avec le Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne. Réuni le 15 décembre 2018 à son siège, le Directoire national de ce syndicat que dirige Abdoulaye Ndoye affirme que l’Etat est toujours dans son sport favori, c’est-à-dire trainer les pieds dans l’exécutions des accords qu’il avait signés avec les enseignants. «Appréciant la dernière séance de monitoring présidée par le Premier ministre, le Cusems constate pour s’en désoler, le quasi immobilisme du gouvernement. Hormis, le relèvement de l’indemnité de logement par l’augmentation controversée de la première tranche de 15 000f, pratiquement, aucune avancée notable n’est à retenir», regrette, dans un communiqué, ce syndicat. D’après Abdoulaye Ndoye et Cie, les lenteurs administratives persistent au niveau du ministère de la Fonction publique, malgré les guichets uniques. Ils soulignent que cela a comme conséquence l’impossibilité, pour le ministère des Finances, d’honorer les engagements en termes de mises en solde et de paiement des rappels. «Manifestement, l’enveloppe de 50 milliards prévue pour le paiement des rappels ne pourra être payée à la fin de l’exercice budgétaire. Quid du reliquat!», fulminent-ils.
Sur toutes les autres questions, les responsables réitèrent les promesses déjà faites sur le système de rémunération et le régime indemnitaire, le Premier ministre promet la convocation de la plénière vers le 22 décembre 2018 et sur les retards dans le versement des 2ème et 3ème tranches de l’enveloppe de 12 milliards prévue pour l’apurement de toutes les conventions Dmc de 2016 au plus tard en fin septembre 2018. Sur ce point, le syndicat souligne que Premier ministre évoque des difficultés de trésorerie mais promet le déblocage de 4 milliards francs Cfa avant le 20 décembre.
En ce qui concerne l’octroi de parcelles non viabilisées à son organisation, Abdoulaye Ndoye et Cie soulignent que les multiples engagements du ministre du Budget, de son collègue des Finances, les instructions du chef du gouvernement, lors du monitoring de septembre, sont restées lettres mortes. Ils indiquent que le Pm qui reconnait ces dysfonctionnements a donné de nouvelles instructions au ministre des Finances et au ministre délégué général au pôle urbain pour que des diligences permettent la mise à disposition pour les partenaires des parcelles. C’est la raison pour laquelle, le Cusems soutient que les autorités versent encore dans un dilatoire lourd de dangers pour la stabilité du système.
Mamadou GACKO