La parution du livre «Les derniers jours de Muhammad» continue de faire des vagues. La dernière réaction est à mettre à l’actif de Sidy Lamine NIASSE, PDG du groupe de presse Walfadjri.
Invité de l’émission dominicale de Walf Tv « Opinion », Sidy Lamine Niasse qui a enfilé les habits du guide religieux, trouve que Hela Ouardi «n’a essayé ni plus ni moins que de faire une histoire évènementielle». «Quand j’ai entendu parler de l’ouvrage, j’ai tout fait pour lire attentivement les 350 pages du livre. L’auteure elle-même confirme que ce n’est pas un écrivain qui publie un livre mais plutôt une lectrice, qui après avoir lu une histoire immense, a commencé à écrire», a indiqué le patron de Walfadjri.
Pour Sidy Lamine, la lecture est purement une passion contrairement à l’écrire qui est une profession qui «demande beaucoup de précision et de recherches». Le PDG de Walfadjri précise que les historiens comme les scientifiques doivent produire un travail basé sur la recherche. Tout le contraire de la Tunisienne qui a fait preuve d’un «manque de sérieux» et d’une «malhonnêteté intellectuelle». L’invité de l’émission Opinion de ce dimanche croit dur comme fer que Hela Ouardi a procédé de la même manière que «les philosophes qui commencent leur raisonnement par une question et terminent par une question». Sidy Lamine Niasse affirme que l’histoire du Prophète (Psl) ne relève nullement de la philosophie. «Ce sont des faits, des évènements. Donc, il ne faut pas faire de la narration… Il faut raconter l’histoire sinon vous risquez de raconter des histoires», dit-il, ajoutant que Hela Ouardi, «au lieu de faire de l’histoire, a raconté des histoires».
Et, selon l’invité, Hela Ouardi devait éviter de raconter des histoires. «Elle est tombée dans son propre piège», a souligné Sidy Lamine Niasse. Qui assimile l’auteure, de surcroît professeur d’université à un individu qui «visionne un film de n’importe quelle production». «Elle veut mettre de l’ordre qui lui convient, qu’elle imagine. Mais, elle a trouvé autre chose de telle sorte qu’elle a voulu dénaturer une histoire civilisatrice», explique-t-il. Sidy Lamine Niasse estime qu’il n’y a rien de nouveau dans ce livre qui a secoué le monde musulman. «Elle dit quelque part qu’elle veut faire une enquête entre guillemet. Donc, elle veut prétendre faire une enquête sans pour autant faire une enquête. Bien sûr qu’elle ne peut pas faire l’enquête parce que elle n’est pas de ce siècle», a soutenu le PDG de Walfadjri qui conclut que la Tunisienne demeure une lectrice qui «veut se transformer en écrivain».
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