Parce que l’un d’entre eux a tenté de s’immoler par le feu, les huit thiantakoun qui menacent de se suicider sont pris très au sérieux. Du moins par les organisations de défense des droits de l’homme.
Pour Me Assane Dioma NDIAYE, les prévenus n’ont pas tort de s’impatienter. «Rien n’empêche la tenue de ce procès », clame le président de la Ligue sénégalaise des droits humains.
«Si le dossier n’était pas clos, on aurait compris mais dans cette affaire, l’information est close et le tribunal de grande instance de Mbour est fonctionnel. Alors, rien ne s’oppose à la tenue de ce procès », argue-t-il
L’avocat tient les autorités pour responsables de ce qui pourrait découler des menaces des thiantakoun incarcérés à la MAC de Thiès depuis l’éclatement de l’affaire. «L’Etat dit vouloir prendre toutes les garanties sécuritaires et fonctionnelles alors qu’il a pris des engagements devant ces personnes (les thiantakoun, ndlr) et doit les respecter. Ce n’est pas la première fois que ces personnes font des alertes ou entament une grève de la faim. On leur avait donné une date ferme, maintenant on ne peut plus se dédouaner. On a plus de prétexte pour la tenue de ce procès », déclare-t-il.
Selon Me Assane Dioma NDIAYE, « cette demande est également valable pour les familles qui se sont constituées partie civile parce que même la victime a besoin de savoir ce qui s’est réellement passé pour faire son deuil ».
Accusés d’avoir tué et enterré clandestinement Bara SOW et Ababacar DIAGNE, en 2012 à Mbour, ces disciples de Cheikh Béthio THIOUNE ont signé une lettre dans laquelle ils pressent les autorités à ouvrir leur procès.
WALFNet