Correspondance – La cité religieuse de Tivaouane a vibré, lundi dernier, sous les sonorités de la 117ème édition du Gamou annuel célébrant la naissance du prophète Mohamed (Psl).
Une édition placée sous le thème «Sur les traces de Al Amine pour la paix et le développement » qui a connu une affluence monstre de fidèles venus de tous les coins du pays et de la sous-région ouest africaine. Cela pour non seulement se recueillir et se ressourcer à la source de la tidiania sénégalaise, mais aussi renouveler leur allégeance, pour ceux qui ne l’ont pas déjà fait, au nouveau Khalife.
Mais aussi prendre part à la seconde célébration sous le magistère de ce dit nouveau Khalife, Serigne Mbaye Sy Mansour. La cérémonie officielle de ce Gamou annuel a aussi vu la présence d’une forte délégation ministérielle conduite par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, de représentants du corps diplomatique accrédités à Dakar et de l’ensemble des familles religieuses.
Une occasion saisie par le guide religieux pour rappeler les fidèles aux prescriptions divines. Lesquelles prescriptions proscrivent la violence sous toutes ses formes. Une façon, pour Serigne Mbaye Sy Mansour, de décrier la recrudescence des crimes, des violences verbales et physiques qui prennent de plus en plus de l’ampleur dans le pays. Surtout que ces violences sont relayées à large échelle par les réseaux sociaux. «Que toute la classe politique comprenne que la paix est entre leurs mains» Aussi la mise en garde du guide quand, au terme de discours, il dit à haute et intelligible voix que tout ce qu’il veut dire tourne essentiellement autour de l’appel à la paix, à la sérénité et à la stabilité nationale. En conséquence, cela ne mérite ni commentaire ni montage. Serigne Mbaye Sy Mansour n’a pas aussi manqué d’appeler les politiciens à plus de retenu. «Que toute la classe politique comprenne que la paix dans ce pays, cette paix à laquelle tous aspirent, est entre leurs mains», dira-t-il. Aussi leur demande- t-il d’épargner à la population de certaines situations de nature à perturber cette paix sociale. Car si on ne met pas un terme à cette situation, des gens non concernés par cette guéguerre peuvent en pâtir. Et de rappeler que le Tout-Puissant proscrit le mal d’où qu’il vienne et qu’un adage bien de chez nous dit «Aye dou wessou boppu borome», en d’autres termes, un malheur ne vient jamais seul. «Unissons-nous dans la paix et que les religieux prient pour que cette paix perdure. Mais aussi que ceux qui par adversité s’entredéchirent le fassent avec autant de sérénité possible pour que le mal engendré ne puisse être intraitable. Je ne parle ni des partis de l’opposition ni de celui au pouvoir mais des deux. Car ce sont eux les principaux antagonistes qui se disputent la même chose. Ce sont eux qui passent tout leur temps à se dire du mal», lance le Khalife général des Tidianes. En conséquence, les candidats doivent tous garder à l’esprit que le Sénégal est indivisible et que les intérêts de la nation priment sur tout. Quant au ministre de l’Intérieur, il a demandé au guide religieux de formuler des prières pour la paix et la sérénité dans ce pays surtout en cette période préélectorale.
Sidy DIENG