«Al-Boraq» est entré légèrement en avance dans l’immense gare blanche de Rabat, tout juste terminée. A bord du nouveau TGV, le président français et le roi Mohammed VI ont profité d’une dizaine de minutes supplémentaires avant de descendre sur le quai. Les deux hommes venaient de déjeuner dans les wagons du premier train à grande vitesse du continent.
Cette ligne à grande vitesse, la plus rapide d’Afrique, court jusqu‘à Casablanca sur 350 km, dont 180 à 320 km/h, reliant les deux régions les plus dynamiques du royaume en 2h10 au lieu de 4h45 actuellement.
D’un montant total de 1500 milliards de FCFA environ, le projet, pour les Marocains, entre dans la logique de développement de la région de Tanger, qui se présente comme un «hub» à la croisée des deux continents.«Le TGV n’est pas un luxe quand on estime que la mobilité est un élément majeur de développement d’un pays, qui permet de rejoindre les deux grands centres économiques, avec d’un côté Casablanca, où siègent les banques et les grandes entreprises, et de l’autre Tanger, pôle portuaire industriel international», explique l’économiste Mehdi Fakir.
Pendant ce temps, au Sénégal, pour une ligne de 55 Km, le régime de Macky SALL casque près de 1200 milliards pour un TER, incapable d’atteindre 200km/h, fabriqué par les mêmes Français qui ont fait le TGV marocain.
Avec Libération.fr