Quarante-huit heures après la sortie du ministre des Forces armées et responsable de l’Apr Thiès contre l’ancien ministre de l’Energie Thierno Alassane Sall, la réplique ne s’est pas fait attendre.
Pape Cissé, responsable dans ledit mouvement lui a porté la réplique. D’emblée précise-t-il dans une tribune adressée à la presse : «Un ministre de la République agit certes sous la direction de la hiérarchie en l’occurrence le Premier ministre mais il peut parfois émettre des réserves surtout lorsqu’il s’agit de points constituant une menace à la survie de toute une nation. Si la haute trahison survient en poursuite judiciaire lorsqu’un Président vilipende l’espoir de son peuple ou compromet par les actes la souveraineté de la nation, qu’en serait-il pour un ministre d’État comploteur dans de telles circonstances».
Revenant à la charge, il précise : «C’est décevant de voir certains dirigeants se convertir en cousins de Pinocchio ou marionnettes de Théâtre bien accroupis attendant l’injonction du maître pour passer à l’acte. C’est aussi regrettable destin pour de si ‘brillants intellectuels’ qui se vantent de cursus bien faits». Avant de juger «ignominieux ces propos de Mr Tine qui pense pouvoir rectifier celui qui a été le chargé des affaires énergétiques et étant au cœur des questions pétrolières et gazières de ce pays». Très en verve, il souligne : «Un homme politique de votre trempe devrait s’abstenir d’avancer des propos aussi immoraux. Alors monsieur semble nous avoir caché ses talents sur le pétrole ou confond-il simplement nos ressources humaines militaires à celles naturelles. Le sérieux est aux abonnés absents dans ce régime. Vous n’êtes pas sans savoir que la position du ministre Thierno Alassane Sall est purement judicieuse et patriotique, traduite par son refus catégorique de participer au complot sur le bradage de nos ressources naturelles».
Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, il précise : «Nous refusons catégoriquement de regarder notre pays sombrer dans cette justice des injustes, soldée d’injustices sur les hommes justes. L’ère de la transition nous est imposée par l’obligation d’assurer un legs de prestige aux générations futures». L’Occident, poursuit-il, «est bien exempt de tout reproche s’il s’agit de préparer un riche héritage à sa descendance en ratifiant des engagements de longues durées qui lui permettant de mieux se maintenir au rang des puissances mondiales». Non sans faire savoir que «nos comportements de patriotes sont à imposer à l’image de plusieurs de nos héros nationaux et tout comme cet acte posé par Mr Thierno Alassane Sall qui a su abandonner autant de privilèges de ministre de l’Énergie en démissionnant de ce poste suite au refus de participer au bradage des ressources naturelles du pays.»
Lors d’une rencontre avec ses militants, le week-end dernier, le ministre des Forces armées ne s‘était pas gêné de critiquer son ancien camarade de parti Thierno Alassane Sall. «Certains Sénégalais sont souvent pressés et parlent de choses qu’ils ne maîtrisent pas. C’est peut-être parfois l’opposition. Malheureusement certains de nos amis avec qui nous avons partagé des moments ensemble et accompagné le président la République et qui disaient, il n’y a guère longtemps, peut-être deux ou trois ans, que les contrats qui se faisaient étaient de très bons contrats ont tout à coup changé complètement de discours pour soutenir tout à fait le contraire», avait martelé Augustin Tine faisant allusion l’ancien ministre de l’Energie, Thierno Alassane Sall.
Magib GAYE