Membre du Comité directeur du Parti démocratique sénégalais (PDS) et non moins avocat de Karim WADE, Me Amadou SALL annonce l’annulation de l’arrêt qui a condamné son client à six ans de prison assorti d’une amende de 138 milliards de F CFA.
Sur sa page Facebook, l’avocat renseigne que la décision a été prise ce vendredi comité des droits de l’homme des Nations Unies.
Le comité des droits de l’homme des Nations Unies vient de décider que « …. une procédure permettant une révision effective et substantielle de la déclaration de culpabilité (de Karim WADE) est exigée et doit permettre d’évaluer les éléments de preuve et de faits et non se borner à une révision limitée aux aspects de droit »
« …. La déclaration de culpabilité et de condamnation (de Karim WADE) …doit être réexaminée conformément aux dispositions du paragraphe 5 de l’article 14 du pacte international relatif aux droits civils et politiques ».
Et enfin le comité « enjoint l’état du Sénégal de veiller à ce que des violations analogues ne se reproduisent plus à l’avenir .
Selon l’ancien ministre de la Justice, cette sentence « signifie en clair que La décision du Comité ôte toute sa valeur et toute sa portée à l’arrêt de la CREI. Cet arrêt n’a plus le caractère définitif invoqué par les autorités sénégalaises. Il impose un réexamen des faits reprochés à Karim WADE et des preuves fournies par lui. La base de la tentative de sa radiation des listes électorales s’est effondrée ».
Sur la même page Facebook de Me Amadou SALL, un internaute s’est interrogé. « Comment le comité des droits de l’homme des Nations Unies, qui n’est en aucun cas une instance juridique, peut “annuler l’arrêt de la CREI” ? Un comité de l’ONU peut formuler des recommandations mais qui n’ont pas valeur juridique au Sénégal ou à l’international », note un commentateur.
En tout cas ce n’est pas la première fois que le Comité des droits de l’homme des Nations Unies intervient dans le dossier Karim WADE. Au mois de janvier 2016, ses experts avaient confirmé la détention arbitraire de l’ancien ministre d’Etat, après avoir dit la même chose un an plus tôt.
WALFNet