Le Sénégal connait une tension de trésorerie accrue. Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan Amadou BA a fini par reconnaitre une évidence que tous les économistes loin des arcanes du pouvoir ont déjà établie.
Face aux techniciens de la Banque mondiale, à l’occasion de la Revue conjointe du portefeuille des opérations de la Banque mondiale au Sénégal, Amadou BA qui a présenté dernièrement le Sénégal comme un pays très « liquide », a craché le morceau.
«C’est un choix voulu par le gouvernement du fait de la politique sociale menée par le Président de la République», s’est défendu l’argentier de l’Etat qui explique la situation par la hausse du prix du baril de pétrole de près 80% et du cours du dollar non répercutés sur les prix du carburant et de l’électricité.
Au même moment, la Banque mondiale tirait la sonnette d’alarme. La Directrice des opérations de la Banque mondiale, Louise Cord, a pointé du doigt les retards de paiement des fournisseurs et des entrepreneurs qui ont exécuté les différents projets. Non sans parler des difficultés rencontrées pour obtenir des approbations efficaces des contrats d’approvisionnement entre les ministères sectoriels et le ministère des Finances. . «Cela limite le potentiel de notre programme pour produire l’ensemble des résultats complets et des impacts attendus, créant des demandes de prolongation qu’il sera difficile de satisfaire et des retards dans l’exécution des projets», a-t-elle indiqué.
WALF