Le maire de Dakar n’a pas encore dit son dernier mot sur sa révocation à la tête de la mairie de Dakar par décret présidentiel.
Hier, ses avocats ont déposé une requête pour annuler le décret signé par Macky Sall. «Ce lundi 05 novembre 2018, Khalifa Ababacar Sall, représenté par ses avocats, a déposé devant la Cour suprême une requête aux fins d’annulation pour excès de pouvoir du décret n°2018-1701 du 31 août 2018 portant révocation du Maire de la Ville de Dakar», informe Moussa TAYE, son conseiller politique. «Annoncée dès la publication du décret, Khalifa Ababacar Sall a pris cette décision de principe pour dénoncer la violation manifeste du Code général des Collectivités territoriales par le président de la République et pour protéger les collectivités territoriales contre les coups de force du régime en place», explique la même source.
Aujourd’hui plus que jamais, poursuit Moussa Taye, «il (Khalifa Sall, Ndlr) reste déterminé à poursuivre le combat pour le respect de la loi et continuera à exercer toutes les voies de recours pour obliger le pouvoir actuel à se soumettre au droit, avec l’espoir que la Justice sénégalaise sera indépendante et impartiale». Selon toujours Moussa Taye, le fait d’avoir fait élire Madame Soham EL Wardini dans les fonctions de nouveau Maire, contre la velléité du pouvoir en place de s’accaparer de la Ville de Dakar, est la preuve parfaite que le recours contre le décret illégal de révocation est, exclusivement, un combat de principe. «Désormais, Khalifa Ababacar Sall consacre toute son énergie à l’élection présidentielle du 24 février 2019», ajoute le conseiller politique de l’ancien maire de Dakar, candidat déclaré à la présidentielle.
Khalifa Sall a été révoqué de ses fonctions de maire de Dakar au lendemain de sa condamnation en appel à cinq ans de prison ferme le vendredi 31 août, par un décret présidentiel. Une révocation que ses conseils ont toujours contestée. «Cette décision est illégale car sa condamnation n’est pas définitive, du fait du pourvoi en cassation», affirmait Me Seydou Diagne et ses avocats.
Georges Nesta DIOP