Après la sortie du président de la République qui s’en est pris à ses adversaires politiques qui dénoncent la manière dont le gouvernement gère les ressources pétrolières et gazières, le leader de Pastef, Ousmane Sonko, n’a pas attendu longtemps pour lui porter la réplique.
«A chaque sortie du Président Macky Sall, nous mesurons davantage à quel point le choix de 2012 a été une erreur, tant le discours et l’argumentaire de l’homme sont superficiels et manquent de sérieux. Lorsqu’un citoyen produit un ouvrage de 255 pages pour révéler tous les manquements et magouilles dans la gestion de nos ressources pétrolières et gazières, lorsqu’il situe et démontre la responsabilité du président de la République qui a sciemment violé la Constitution et trahi son serment pour les beaux yeux de son frère et des aventuriers Frank Timis et Ovidui Tender, lorsqu’il situe et démontre la responsabilité de ses ministres de l’Energie et des Finances, il faut beaucoup plus que des feintes présidentielles pour se dédouaner d’un débat inévitable. Oui monsieur le Président, il s’agit d’une question très sérieuse, mais votre gestion ne l’a pas été. Vous avez délibérément compromis les intérêts du Sénégal et c’est inacceptable», cogne l’ancien inspecteur des Impôts et Domaines, candidat déclaré à la prochaine présidentielle. «Si vous vous estimez diffamer (Macky Sall, Ndlr) portez plainte ; si vous avez des arguments à faire valoir acceptez un débat direct et contradictoire, si vous n’osez rien de cela, faites profil bas comme tout transgresseur pris la main dans le sac», soutient-il.
Un autre leader qui refuse de se taire, c’est le président du mouvement Alliance générationnelle pour les intérêts de la République (Agir). Thierno Bocoum indique à Macky Sall que si les Sénégalais en parlent, c’est parce qu’il y a des choses pas orthodoxes qui se passent dans les dossiers sur les ressources naturelles. «Effectivement, nous aurions pu nous taire si toutes les informations avaient été fournies au peuple sénégalais concernant leurs propres ressources. Nous aurions pu nous taire si le chef de l’Etat avait pris toutes les dispositions pour une transparence totale dans les signatures liées aux ressources naturelles», affirme Thierno Bocoum. «C’est parce qu’il y a une nébuleuse totale dans la gestion de ces ressources que l’opposition est obligée d’en parler», dit-il.
Mamadou GACKO