Mariama Keïta, la première femme journaliste du Niger, est décédée lundi à l’âge de 72 ans, des suites d’une maladie, ont annoncé ses proches et les médias locaux.
“Nous venons d’apprendre le décès de Mariama Keita, la doyenne de la presse nigérienne”, a écrit Ibrahim Moussa, un proche de la défunte, sur sa page Facebook.
Selon un communiqué diffusé à la télévision du ministère nigérien de la Communication, la journaliste est décédée lundi en Turquie.
Plusieurs télévisions locales ont annoncé sa mort “des suites d’une longue maladie”.
Née en 1946 à Niamey, Mariama Keïta a été la directrice de la Voix du Sahel, la radio d’Etat où elle avait débuté comme rédactrice et présentatrice du journal. Elle a occupé de 2003 à 2006 le poste de présidente du Conseil supérieur de la Communication (CSC), organe chargé de la régulation des médias au Niger.
Mariama Keïta était également une figure de la société civile et avait dirigé la Coordination des organisations non gouvernementales et associations féminines nigériennes, un collectif d’une cinquantaine de structures, puis l’Association pour la démocratie, la liberté et le développement, une des toutes premières ONG du pays.
Elle avait participé à la vulgarisation de la Constitution, qui avait permis la tenue des premières élections démocratiques du Niger en 1993.
Sa disparition intervient après la mort le 16 octobre, à l’âge de 70 ans, du journaliste nigérien Amadou Ousmane, ancien directeur de l’Agence nigérienne de presse (ANP). Amadou Ousmane était l’auteur de plusieurs ouvrages, dont “Quinze ans ça suffit”, un roman sur la corruption en Afrique écrit en 1977 et adapté au cinéma en 1983.
Avec AFP