Malgré la polémique Khashoggi, Emmanuel Macron est attendu en fin d’année dans le royaume, gros client de la France, pour signer de nouveaux contrats.
Après la mort du journaliste Jamal Khashoggi, l’Allemagne a demandé aux pays européens de suspendre tout nouveau contrat d’armement avec l’Arabie saoudite. Interrogé le 12 octobre sur la question des ventes d’armes entre la France et l’Arabie Saoudite, Emmanuel Macron avait déclaré qu’il était « faux de dire que l’Arabie saoudite est un grand client aujourd’hui de la France ».
Pour les entreprises de défense françaises, le royaume est le deuxième plus gros client mondial, après l’Inde. Selon le rapport au Parlement 2018 sur les exportations d’armement, ce sont ainsi près de 12 milliards d’euros de commandes saoudiennes qui ont été validées en neuf ans, soit une moyenne de 1,3 milliard d’euros par an.
Les autorités françaises ne se rendront pas au forum de l’investissement qui s’est ouvert à Riyad mardi 23 octobre, mais la visite d’Emmanuel Macron est attendue en fin d’année dans le royaume pour la signature de nouveaux contrats. Soucieux de continuité, le président estime par ailleurs que les contrats signés par le passé doivent être respectés et toutes les armes commandées livrées.
Près de 60 % de l’armement saoudien provient d’Europe. Entre 2001 et 2015, les entreprises européennes ont exporté pour 57 milliards d’euros d’armement vers le royaume, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).
LeMonde