Ils sont candidats à l’élection présidentielle de février 2019 et ils ont signé une pétition pour demander au président Macky Sall de renoncer à la signature de la convention pour l’exploitation des mines de fer de la Falémé avec, l’entreprise turque Tosyall.
Les candidats à la candidature pour l’élection présidentielle de février 2019, Boubacar Camara, Mamadou Lamine Diallo, Pape Diop, Bougane Guèye Dany, Pierre Atepa Goudiaby, Moustapha Guirassy, Abdoul Mbaye, El hadj Issa Sall, Samuel Sarr, Cheikh Adjibou Soumaré et Mansour Sy Jamil ont écrit au président de la République pour dénoncer la convention pour l’exploitation des mines de fer de la Falémé avec l’entreprise turque Tosyall. «En notre qualité de simples citoyens mais aussi de candidats pour l’élection présidentielle de février 2019, nous vous adressons cette pétition pour vous demander de renoncer à la signature de ladite convention», lit-on dans le communiqué.
«Les raisons qui nous y invitent sont nombreuses et sont dignes d’intérêts pour vous-mêmes et tous nos concitoyens sénégalais. C’est un enjeu de transparence démocratique parce que la vocation que nous voulons donner à ce projet doit faire l’objet d’une concertation à l’échelon national ; parce que les orientations stratégiques doivent faire l’objet d’un consensus national. Le secteur de l’acier est au centre d’un enjeu géopolitique international qui oppose les USA, la Chine et l’Europe ; le choix d’un partenaire turc qui pourrait mettre en péril nos partenariats en cours avec les autres et l’économie de notre pays du fait des programmes en cours», disent–ils.
Ils affirment également que notre pays dispose avec nos richesses en pétrole et en gaz, d’un moyen exceptionnel d’être un acteur mondial du secteur de l’acier en favorisant la création de milliers d’emplois. Le fer peut favoriser le développement d’une chaîne de valeur sidérurgique pour définitivement asseoir et structurer la vocation industrielle de notre pays. Enfin, ils soutiennent que signer une telle convention, qui va engager notre pays pour des décennies à venir, à quatre mois de l’élection présidentielle, ne relève pas du respect de la tradition républicaine. «Nous vous demandons de renoncer à l’attribution de cette concession. Une décision contraire de votre part ne relèverait ni de la sauvegarde de l’intérêt national et encore moins d’une analyse bien comprise des enjeux géostratégiques mondiaux», concluent-ils.
Charles Gaïky DIENE