Encore des voix qui s’élèvent contre le fonctionnement l’Office National de lutte contre la Fraude et Corruption (OFNAC).
La section France du Front patriotique pour la défense de la République (FPDR) est montée au créneau pour remettre en cause le dernier rapport transmis par l’autorité administrative au président de la République. Pour ces opposants, pour avoir décoré 7 membres de l’OFNAC, à quelques jours de la remise du rapport 2016 qui a lieu le 5 octobre 2018, le président SALL a davantage discrédité Seynabou NDIAYE DIAKHATE et ses collègues.
Selon le FPDR/France, cette décoration « prouve les liens de subordination de l’OFNAC vis-à-vis du pouvoir exécutif, depuis que Mme Seynabou DIAKHATE a été nommée à la tête de l’Institution ». Et indique assimiler ces décorations à une « forme de corruption passive ».
« Le FPDR France exige que toute la lumière soit faite sur les services rendus par ces 7 membres qui justifient de telles distinctions, d’autant que depuis la nomination de Mme Seynabou NDIAYE DIAKHATE en 2016, l’OFNAC n’a produit aucun rapport annuel », note le communiqué du FPDR/France ».
Poursuivant et sur un autre registre, le FPDR se braque contre le patron de la Cour suprême qui lui aussi aurait bénéficié de privilèges indus.
Le FPDR « condamne avec la plus grande vigueur la dispense de déclaration de patrimoine accordée au premier président de la Cour suprême, Mamadou Badio CAMARA, en violation totale de l’article 2 de la loi 2014.17 du 02 Avril 2014, qui précise que tous les administrateurs de crédits, les ordonnateurs de recettes et de dépenses, les comptables publics effectuant des opérations portant sur un total annuel supérieur ou égal à un milliard (1.000.000.000) de francs CFA sont assujettis à la déclaration de situation patrimoniale. Le FPDR France demande que le Président de la Cour suprême, Mamadou Badio CAMARA, soit traduit devant ses pairs et démis de ses fonctions, pour infraction et violation de la loi ».
Autant de considérations qui poussent le FPDR France à « exiger la dissolution pure et simple de l’OFNAC qui a failli à sa mission de lutte contre la corruption et dont la présidente a violé de manière flagrante l’article 17 de la loi N° 2012-30 du 28 décembre 2012 qui l’oblige à publier son rapport annuel ».
Pour les camarades de Mamadou DIOP Decroix établis chez Marianne, le monde entier doit être informé de « l’assujettissement total des corps de contrôle au pouvoir exécutif au Sénégal ». ce qui créent, selon eux, « une situation sans précédent marquée par des pratiques illégales, aux antipodes de la bonne gouvernance et le vol massif des deniers publics évalué à des centaines de milliards de F CFA. Au moment où des millions de Sénégalais sont tenaillés par les difficultés de la vie quotidienne (pénurie d’eau, famine dans certaines localités, bourses des étudiants), l’affaire PRODAC, un scandale de 29 milliards de F CFA, restée impunie à ce jour, démontre la captation des ressources publiques par une bande de prédateurs sans foi, ni loi, issus d’un régime incompétent et moribond, spécialisé dans le mensonge, la fraude, la corruption, et la concussion ».
WALFNet