L’ancien président sud-coréen Lee Myung-bak a été condamné vendredi à 15 ans de prison pour corruption.
Lee Myung-bak, en fonction de 2008 à 2013, est âgé de 76 ans. C’est le quatrième ancien président sud-coréen à être emprisonné.
Sa successeure, Park Geun-hye, a été emprisonnée pour son rôle dans une autre affaire de corruption qui l’a contrainte à quitter se fonctions début de 2017. L’héritier du groupe Samsung, Jay Y. Lee, a également été condamné à une peine de prison dans cette affaire.
Lee Myung-bak a été déclaré coupable par le tribunal du district central de Séoul de détournement de fonds pour un montant de 24,6 milliards de wons (près de 20 millions d’euros) au profit d’un fabricant de pièces automobiles privé dirigé par son frère et d’avoir accepté des pots-de-vin de Samsung et d’autres, dont son propre service de renseignements, pour un montant équivalent à plus de 8 millions d’euros.
L’ex-président a été condamné à une amende de 13 milliards de wons, en plus de la peine de prison.
“De telles actions du président, du chef de l’Etat et du chef du pouvoir exécutif peuvent être sévèrement condamnées car elles ne se limitent pas à violer l’équité et l’intégrité de la fonction présidentielle, mais minent la confiance dans l’ensemble de la fonction publique”, a déclaré le juge Chung Kye-sun du tribunal de Séoul.
Lee Myung-bak nie tout acte répréhensible et évoque une “vengeance” politique de la part du président en exercice Moon Jae-in, qui est arrivé au pouvoir en promettant de faire le ménage après l’affaire Park Geun-hye.
Lee Myung-bak n’était pas présent à l’énoncé du verdict, qui a été diffusé en direct. Le parquet avait requis une peine de 20 ans de prison.
Reuters