Jusque-là secrétaire général par intérim de la Rencontre africaine pour la défense des droits humains (RADDHO), Sadikh NIASS est officiellement porté à la tête de l’organisation.
Ce, en remplacement d’Aboubacry MBODJI décédé en janvier 2014. C’est à l’issue du congrès d’hier qui s’est tenu sur deux jours que M. NIASS a été désigné patron de la RADDHO. «Il s’agit du cinquième congrès du RADDHO, depuis sa création. J’ai été élu comme secrétaire général devant assurer la fonction de personnalité morale et représentant de l’organisation pendant les 4 prochaines années. Au sortir, j’ai été élu nouveau secrétaire général du RADDHO pour 4 ans. Nous avons passé deux jours pour redorer nos textes, de tirer des enseignements et de revoir le mode de fonctionnement», a confié Sadikh NIASS après son élection. Selon ce dernier, leur congrès qui été placé sous le signe de l’ouverture, de la modernité et du changement dans la continuité, pour plus d’engagement dans de nouveaux domaines et axes stratégiques pour la défense des droits de l’homme, intègre de nouveaux domaines d’actions. Lesquels ont pour noms : lutte contre le terrorisme, le blanchiment d’argent et l’émigration clandestine, la protection de l’environnement et l’exploitation des ressources minières et gazières.
C’est pourquoi, soutient-il, il a été noté la présence de Mamadou Mbengue venant de l’Observatoire des droits humains de Kaolack, dans le nouveau bureau. «Il est propulsé à la tête du Conseil d’administration. C’est une nouveauté marquant notre ouverture vers les observatoires qui constituent les relais de la RADDHO, dans le domaine de la décentralisation pour la défense des droits de l’homme à l’intérieur du pays. Notre vision, c’est une modernisation de l’organisation», fait-il savoir. En tant qu’organisation reconnue au niveau national qu’international, Sadikh NIASS de dire qu’ils vont raffermir le travail de ladite organisation, dans le cadre de la surveillance, de la protection et la promotion des droits de l’homme, de la démocratie et de l’Etat de droit aussi bien au Sénégal que dans les pays de la sous-région. Sur la situation des droits humains au Sénégal, il en tire un bilan mitigé. «Il y a des avancées, mais de plus en plus, on note un recul lié à des inquiétudes dues à un processus électorale difficile et un manque de dialogue politique», déplore-t-il.
Salif KA