Le marabout Ahmeth Khalifa NIASSE arrivera-t-il à déguerpir les agents municipaux de la cité à qui la municipalité, sur délibération datant du 18 juin 1998, avait octroyée des parcelles au niveau des lotissements au quartier Sing-Sing (périphérie Ouest de Kaolack) ?
En tout cas tout laisse à ne pas y croire, compte tenu des ordonnances rendues par le Tribunal au sortir de ses récentes délibérations, de la nature justificative des pièces administratives délivrées à ces agents par la municipalité de Kaolack pour occuper et construire sur le terrain, mais également de la détermination des habitants de ce quartier de combattre jusqu’au bout de leurs souffles.
En effet, il faut surtout préciser que durant tous ces mois passés, le coordonnateur national du mouvement «Jafalah» n’en démord pas. Son combat avec cette partie du personnel municipal se durcit de plus en plus. Le marabout de Kaolack réclame en effet un périmètre de 14 ha au cœur même de cette cité déjà affectée aux agents municipaux et construite près d’une vingtaine d’années avant. Ce que ces populations lui refusent catégoriquement, au risque de perdre tous les investissements réussis grâce à des prêts contractés auprès des banques.
Aussi, pour elles, il n’est pas question de laisser Ahmeth Khalifa NIASSE manœuvrer en direction d’une éventuelle expropriation de près de 400 familles des domaines légitiment acquis. Ainsi lors d’une restreinte assemblée convoquée samedi dernier, les chefs de ces différentes familles menacées de déguerpissement ont pris langue avec Me El Hadji DIOUF, leur nouveau conseiller choisi pour défendre le dossier. Une opportunité pour ce dernier de dénoncer ce qu’il qualifie de «harcèlement» permanent exercé sur les populations. Mais d’avertir également toutes les personnes et autorités, quelles soient des Domaines, du Cadastre ou d’ailleurs, mais qui travaillent pour faire passer délibérément cette «forfaiture».
Avec Sud Quotidien