A cause des démêlés de son président, Cheikh Tidiane Gadio avec la justice américaine, le Mouvement panafricain et citoyen «Luy Jot Jotna» (Mpcl) compte prendre part à l’élection présidentielle de 2019 en coalition.
La révélation a été faite, samedi dernier, par le bureau politique dudit mouvement qui hésite entre l’opposition et le camp présidentiel.
Le Mouvement panafricain et citoyen «Luy Jot Jotna» (Mpcl) de Cheikh Tidiane Gadio ne présentera pas un candidat à l’élection présidentielle de 2019. Cette formation politique a décidé de participer à ce rendez-vous républicain sous la bannière d’une coalition. «Le bureau politique renouvelle sa totale confiance au président du parti et lui donne mandat de terminer les consultations internes et externes et d’annoncer publiquement, dans les meilleurs délais la décision du Mpcl sur les modalités de sa participation à l’élection présidentielle de février 2019», a révélé Elhadji Pape Larou Mar, porte-parole du jour, samedi dernier, au sortir de leur réunion du bureau politique à laquelle les élus locaux, les cadres et quelques responsables dudit parti avaient pris part. Pour le choix de leur futur allié, Gadio et ses amis font dans le clair-obscur. «On n’exclut aucun parti. On ne peut pas dire qu’on ne va pas se coaliser avec un tel parti ou un autre. Les discussions internes et externes sont entamées», a laissé entendre, dans une confusion, Elhadji Pape Larou Mar.
Soutenant que leurs chances sont minimes à une participation aux prochaines échéances électorales étant donné que leur leader est confronté à des déboires judiciaires aux Usa, les militants du Mpcl restent ouverts à tous les deux camps. «Nous avons reçu pas mal de propositions venant des partis politiques de l’opposition comme de l’autre côté. Nous sommes en train de réfléchir avec qui nous nous coaliserons sur des critères», conditionne Monsieur Mar. Non sans oublier de rappeler : «Notre compagnonnage avec Benno Bokk yaakaar a été sincère au premier tour de l’élection présidentielle de 2012. On avait déclaré haut et fort que nous allions soutenir le candidat de l’opposition le mieux placé sans condition. A un temps donné, nous avons constaté que notre compagnonnage ne pouvait plus continuer. Nous avons arrêté».
Salif KA