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Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) sortencore les cartons jaunes. Après le groupe de presse de BouganeGuèye Dany, c’est autour de la chaîne publique, Rts, et celui duministre- chanteur et soutien de Macky Sall, Youssou Ndour, derecevoir leurs biscotes. Hier, l’organe que pilote Babacar Touré avidé ses dernières cartouches sur la rupture d’égalité despostulants dans ces médias.Vingt quatre heures après la mise en demeure servie au groupe depresse du candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle de2019, Bougane Guèye Dany, c’est autour du média d’Etat, la Rts, et dugroupe du ministre-chanteur, Youssou Ndour de recevoir les injonctionsdu Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra). Dans uncommuniqué de presse, les services de Babacar Touré disent avoirconstaté que la couverture médiatique de la collecte des signatures pourle parrainage des candidats à l’élection présidentielle de février 2019installe une situation de rupture d’égalité des postulants dans certainsmédias. «Outre la Sen Tv et Zik Fm, la Télévision futurs médias (Tfm) etla Radiodiffusion Télévision sénégalaise (Rts) se sont signalées dans lerelais de la propagande. La Tfm, dans ses éditions d’informations du 04septembre 2018, en français comme en wolof, a accordé des plagesimportantes pour relayer un appel de Mr Youssou Ndour aux membresde son mouvement et au public pour accorder leur parrainage auprésident de la République en exercice, et candidat à sa propresuccession, Mr Macky Sall», fustige le gendarme de l’audiovisuel dansson document. Qui note qu’auparavant, la chaîne, dans les éditions de19h et 20h du 29 août 2018, avait diffusé de larges extraits de lacérémonie de lancement de la campagne de parrainage du candidatMacky Sall, à laquelle la chaîne a également consacré une éditionspéciale, avant de proposer, plus tard dans la nuit, l’intégralité de lamanifestation, sous forme de publireportage. Quant à la chaîne publique,la Rts, le régulateur lui reproche d’avoir consacré le mercredi 29 août2018, à l’occasion du lancement de la campagne de collecte
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signatures pour le parrainage du président de la République, une bonnepartie des journaux télévisés du soir (19h, 20h et 23h), à cettepropagande, à l’exclusion de tout autre postulant. «Dans les deux cas,les parties relevées par le service de monitoring du Cnra renvoient à unexercice de propagande plutôt qu’à un traitement de l’information. Latendance de certains titulaires d’une autorité d’exploitation de servicesde communication audiovisuelle ou de certains dirigeants d’entreprisesde communication audiovisuelle, qui occupent des fonctions politiquesdans des mouvements, partis et/ou au sein d’institutions de l’Etat, àutiliser leur organe dans le relais et la propagande de leurs activitéspartisanes et/ou au profit de personnes qu’ils soutiennent, viole leprincipe de neutralité du traitement de l’information», tranche le Cnra.Non sans faire remarquer que cela fausse le traitement équilibré desactivités des candidats dans la recherche des parrainages ainsi que leurégal accès aux médias.Le gendarme de l’audiovisuelle rappelle à ces derniers que l’octroi d’unelicence d’exploitation d’un service de communication audiovisuelle nesaurait servir de prétexte pour avantager les bénéficiaires et leurs campspolitiques en violation de tous les principes qui gouvernent un traitementmédiatique équilibré et impartial des activités politiques dans uneperspective électorale.Seyni DIOP
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