Près de 450 migrants ouest-africains ont été secourus en deux jours en plein désert près de la frontière algérienne, dans le nord du Niger, a annoncé hier l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).Les 439 rescapés, répartis en deux groupes, ont été secourus dans le désert à Assamaka, localité nigérienne frontalière de l’Algérie, où ils étaient arrivés “à pied”, indique l’OIM sur sa page Facebook. Voici trois jours, une première vague de 347 migrants venus de 13 pays ouest-africains a été secourue par une équipe de recherche et de sauvetage de l’OIM.
92 autres migrants africains sont arrivés il y a deux jours dans la même zone, avant d’être pris en charge par les secours. L’agence onusienne ne précise pas si ces migrants ont été refoulés par Alger, comme ce fut récemment le cas de milliers d’autres clandestins.
L’OIM assure toutefois qu’ils sont actuellement hébergés dans son centre de transit d’Arlit (dans le nord du Niger) et que ceux qui le souhaitent seront acheminés dans leur pays d’origine.
A la mi-août, 128 migrants, dont 8 femmes et 14 enfants, avaient été sauvés près de la frontière algérienne. Ils venaient d’Algérie. Le Niger, qui reçoit un important appui matériel et financier européen, mène une lutte implacable pour juguler le flux migratoire transitant par son territoire, notamment le nord désertique.
Selon les statistiques européennes, environ 90% des migrants venus d’Afrique de l’Ouest traversent le Niger pour rejoindre pricipalement la Libye puis l’Europe. A la mi-juillet, au cours d’une visite au Niger, le président du Parlement européen, Antonio Tajani, s’était réjoui de la chute “de plus de 95%” entre 2016 et 2017 du flux de migrants transitant par le Niger vers la Libye et l’Europe.
Lundi dernier, l’Union européenne (UE) a versé au Niger une aide de 21 millions d’euros (près de 13,775 milliards de francs CFA) pour notamment l’aider dans la lutte contre l’émigration clandestine vers l’Europe.