Pousser les autorités à réparer ce qu’ils qualifient d’injustice notée dans le régime indemnitaire des corps de la Fonction publique de l’Etat. C’est ce que comptent faire les travailleurs sociaux spécialisés qui promettent de se faire entendre dans les jours à venir. Ce, disent-ils, après avoir épuisé toutes les voies légales. Ils faisaient face à la presse, hier.
Les travailleurs sociaux spécialisés seront bientôt dans la rue si leurs doléances ne sont pas prises en compte par le gouvernement. Ayant noté une sorte de discrimination sur le régime indemnitaire des corps de la Fonction publique et une baisse drastique de leurs salaires, ces derniers invitent les autorités à réparer cette injustice avant que l’irréparable ne se produise. Ils l’ont dit, hier, en marge d’un point de presse qu’ils animaient dans l’enceinte de l’Ecole nationale des travailleurs sociaux spécialisés (Entss). «A la suite de cette rencontre, nous allons faire recours à d’autres actions, notamment des marches, des sit-in et d’autres activités. Nous avons toujours opté pour la voie légale mais, on a l’impression qu’on n’est pas entendu. L’administration continue de faire la sourde oreille», annoncé Rockia Talla Bâ, présidente du collectif des travailleurs sociaux. «Il est inconcevable qu’un agent de l’Etat ayant fait Bac+6 perçoive moins que son collègue du niveau Bac+3 alors qu’ils sont sortis de la même école. Il n’est pas non plus compréhensible que les agents sortis de l’Entss ne bénéficient d’aucun régime indemnitaire contrairement aux sortants d’autres écoles nationales alors que leurs attributions statutaires leur en confèrent plein droit», ajoute-t-elle.
Selon Mme Bâ, il est tout aussi incompréhensible que des agents sortants, recrutés dans la plus haute hiérarchie de l’administration, soient moins rémunérés que des agents d’exécution. «On est très surpris par ce manque de solidarité qui existe face à cette injustice que nous vivons. Le décret a été signé en 2012 mais le concours professionnel d’entrée à l’Entss a été ouvert aux fonctionnaires de l’Etat depuis l’an 2000», renseigne-t-elle.
Déplorant une baisse de leurs salaires qui ne leur permettent pas de vivre dans la dignité, elle informe qu’ils sont déterminés à faire face, à travers des plans d’action qu’ils comptent dérouler s’ils n’obtiennent pas satisfaction dans les plus brefs délais. «Depuis la publication au Journal officiel du cadre régissant le statut particulier des fonctionnaires du travail social, les agents reclassés ou intégrés dans les corps correspondants ont subi une baisse drastique de leurs salaires, variant entre 100 mille et 200 mille francs Cfa», déplore-t-elle.
Salif KA