Le Secrétaire général du Ps ne veut pas que le maire de Dakar reste en prison si la justice le condamne définitivement. En marge de la prière de Tabaski qu’il a effectuée à la mosquée omarienne mardi dernier, Ousmane Tanor Dieng estime qu’il est pour une grâce présidentielle accordée à Khalifa Sall.
Ousmane Tanor Dieng a célébré la fête de Tabaski mardi dernier et il a fait sa prière à la mosquée omarienne à Rebeuss. En marge de cette prière, le socialiste en chef dont le parti s’est aligné sur la coalition Benno Bokk Yaakaar pour porter la candidature de Macky Sall, se dit favorable à une grâce présidentielle pour son ancien compagnon, Khalifa Sall, en détention dans l’affaire de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar. «Je suis favorable à une grâce pour tous ou même une amnistie, car personne ne souhaite à qui que ce soit d’être emprisonné. Mais la justice est en train de faire son travail. Et c’est ainsi que marche la République», dit-il. Mais pour l’actuel président du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), la justice doit d’abord se prononcer parce que l’affaire n’a pas été vidée totalement après le recours introduit par les avocats du maire de Dakar après sa condamnation en première instance à cinq ans de prison.
Le président de la Cour d’appel, Demba Kandji va rendre son verdict le 30 août prochain. Vendredi 30 mars dernier, le juge Malick Lamotte a tranché en première instance. Il a condamné le maire de Dakar à 5 ans de prison ferme plus une amende de cinq millions de francs. Le juge Lamote souligne qu’il est coupable des faits qui lui sont reprochés. Avec ses sept collaborateurs, Khalifa Sall est accusé de détournement entre 2011 et 2015, 1,83 milliard de francs Cfa d’une caisse d’avance servant à régler des dépenses urgentes, par le biais de fausses factures. Mécanisme que la défense avait justifié comme une pratique ancienne dont le maire de la capitale sénégalaise avait hérité. Mais cette sentence n’a pas découragé ses avocats pour introduire un recours à la juridiction d’appel et internationaliser le combat en saisissant la Cour de justice de la Cedeao. Ce tribunal sous régional a tranché en faveur du maire de Dakar. Parce qu’il estime que les droits de Khalifa Sall n’ont pas été respectés par l’Etat et la justice sénégalaise. Cette sortie de la Cedeao a rendu ses militants optimistes. Parce qu’ils espèrent son acquittement le 30 août prochain afin qu’il puisse participer physiquement à la prochaine l’élection présidentielle prévue le 24 février 2019.
Mamadou GACKO