Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) n’a pas apprécié la diffusion sur la chaine de télévision privée Sen-Tv, dans la soirée du 14 juillet 2018, au cours de l’émission intitulée «Les grands cœurs», «des images insoutenables montrant des malades en grande détresse physique».
Dans un communiqué parvenu à la rédaction de WalfQuotidien, Babacar Touré et ses camarades indiquent que «la diffusion de telles images contrevient à la réglementation qui interdit la diffusion de programmes portant atteinte à la dignité, à l’image et à la réputation de la personne humaine». Ce, même s’ils soulignent que l’objectif recherché par l’émission de déclencher des élans de cœur solidaire ne saurait ni ne devrait justifier la stratégie utilisée, à savoir l’exhibition de la souffrance, surtout d’enfants mineurs, de manière à heurter la sensibilité de toutes les catégories de publics. Toutefois, l’organe de contrôle de l’audiovisuel sénégalais prévient la télévision de Bougane Guèye Dany. «Le Cnra précise que malgré l’avertissement des téléspectateurs par la chaîne de télévision sur la grande émotion que pourraient provoquer les contenus proposés. Le Collège du Cnra, réuni en sa séance du 26 juillet 2018, invite tous les médias audiovisuels à s’abstenir de diffuser des images d’une certaine violence et met en garde la Sen–Tv contre toute rediffusion de l’intégralité ou partie de telles séquences et d’éviter, à l’avenir, de diffuser des scènes similaires», note le communiqué. Qui ne manque pas aussi d’attirer l’attention des éditeurs sur la diffusion de certaines images. «En application des dispositions de l’article 21 du cahier des charges applicable au titulaire d’une autorisation de diffusion de programmes de télévision de droit sénégalais, le collège du Cnra attire l’attention des éditeurs sur certaines images diffusées sur leurs antennes», prévient-il.
En revanche, Babacar Touré et ses amis rappellent que le Cnra a pour mission de veiller au respect de la réglementation applicable à la communication audiovisuelle.
Mamadou GACKO