A Bayakh où il se trouvait hier pour superviser le niveau d’exécution des ouvrages hydrauliques réalisés dans le cadre du Programme spécial d’amélioration de l’alimentation en eau potable de Dakar, le Premier ministre Dionne a encore servi des promesses aux populations victimes de la pénurie du liquide précieux. Certainement pour tempérer l’ardeur des Dakarois, il a tenu à les rassurer et leur dire que «les contraintes en matière d’approvisionnement en eau sont en train d’être jugulées». Non sans exhorter la Sénégalaise des Eaux à une prise en charge diligente des ouvrages structurants réalisés pour une amélioration sensible de la distribution de l’eau sur le réseau. Comme pour dédouaner le gouvernement face à ce manquement, il souligne : «Pour assurer la disponibilité de l’eau partout, le gouvernement s’est employé à combiner des interventions d’urgence à travers la réalisation de nouveaux forages et des opérations structurantes pour le long terme». «Les opérations réalisées entre 2013 et 2017 au titre des programmes d’urgence ont permis d’augmenter la production d’eau potable de plus de 105 000 m3/jour permettant de soulager plusieurs localités, notamment plusieurs quartiers de Dakar où sévissait le manque d’eau. Avec le Programme spécial d’amélioration de l’alimentation en eau de Dakar (Psdak), d’un coût de 8 milliards de FCfa, c’est plus de 94 000m3/j supplémentaires qui viendront renforcer la production en eau», explique-t-il dans son discours repris par Seneweb.
En ce qui concerne les ouvrages hydrauliques réalisés dans le cadre du Programme spécial d’amélioration de l’alimentation en eau potable de Dakar, le Pm Dionne s’est réjoui de la mise en service des ouvrages hydrauliques réalisés dans le cadre de ce programme à Bayakh. Ces ouvrages, à l’entendre, «contribueront aujourd’hui à une augmentation de 15 000 m3/jour de la production». A ces réalisations, s’ajouteront celles de Tassette pour une production de 25 000 m3/j en septembre 2018, de Tieudem pour une production de 15 000 m3/j avant la fin de l’année, ainsi qu’un apport de 20 000 m3 attendu des forages de Dakar en cours de réalisation, sans compter les ressources d’au moins 20 000 m3/j provenant de la déconnexion récente de certains maraîchers transférés sur le nouveau réseau d’irrigation de Beer Thialane. Suffisance pour préciser que «le gouvernement a pris l’exacte mesure des contraintes de certaines zones pour l’accès à l’eau et travaille à y apporter des solutions appropriées, en particulier dans les zones affectées de Rufisque, des Parcelles Assainies, Grand Dakar, Bargny, Yène et Toubab Dialaw etc».
Pour l’hydraulique urbaine, précise le patron du gouvernement, «c’est plus de 200 000 m3/j qui ont été injectés depuis 2012 dans le réseau pour un investissement de plus de 100 milliards pour assurer un approvisionnement correct des populations en eau potable d’ici 2020». Avant de signaler que l’usine de traitement de Keur Momar Sarr fonctionne à présent à plein régime (avec ses quatre pompes) depuis la fin des travaux de sécurisation de ses installations, intervenue le 20 juillet 2018.
Magib GAYE