En dehors de leur exclusion pour la présente session, aucune autre mesure n’a encore été prise à l’encontre des 127 candidats au baccalauréat coupables de fraude. C’est le conseil de discipline de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar qui décidera de leur sort, selon un communiqué de l’Office du bac. «Des rumeurs selon lesquelles les candidats concernés seraient déjà suspendus pour 5 ans circulent dans les médias. L’Office du Baccalauréat dément ces rumeurs et précise que les candidats concernés ont fait l’objet de rapports circonstanciés et leurs dossiers introduits dans le circuit du conseil de discipline de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, seule habilitée par la loi à prononcer la relaxe ou sanction à appliquer», lit-on dans un communiqué reçu à la rédaction de WalfQuotidien. «En application du règlement en vigueur, ces candidats sont exclus de la présente session d’examen. Cette mesure conservatoire restera en vigueur durant la période d’attente du verdict du conseil de discipline», poursuit la même source.
L’office du bac rappelle que, dans le cadre de la tenue des examens du baccalauréat 2018, des incidents ont été notés, tous relatifs au port et/ou l’usage du téléphone portable par les candidats. Il s’agit précisément de cent vingt-sept candidats ainsi répartis pour l’épreuve de philosophie du baccalauréat général : un candidat du centre CEM Martin Luther King (Dakar), un du centre Lycée de Ndouloumadji Founebe (Matam), un du centre lycée de Koumpentoum (Tambacounda) et cent vingt-quatre candidats du centre lycée Ahmadou Ndack Seck (Thiès). Pour le baccalauréat technique, il s’agit de : un candidat du centre lycée technique industriel Maurice Delafosse (Dakar), un candidat du centre Collège Saint Michel (Dakar) et trois candidats du lycée technique et d’enseignement professionnel de Thiès. Pour le baccalauréat général, globalement moins de 10 cas ont été signalés après deux jours de composition.
Des parents des élèves mis en cause ont manifesté à Thiès, hier, pour dénoncer le «deux poids deux mesures» des autorités académiques. Ils accusent ces dernières d’avoir laissé les militaires pris en flagrant délit avec leur téléphone portable poursuivre leurs examens.
Pour rappel, l’Office du baccalauréat a mené, avant la tenue du baccalauréat, une campagne de communication nationale informant de l’interdiction faite aux candidats d’introduire le téléphone portable dans les centres d’examen.
Charles Gaïky DIENE