C’est sans doute le document le plus couru au Sénégal ces temps-ci. L’enjeu est présidentiel.
Mais le juge KANDJI et les avocats de la défense ne vont plus s’étriper sur son existence. Ce jeudi 12 juillet, les « juges d’Abuja » ont libéré la Cour d’appel de Dakar qui semblait ne plus pouvoir continuer le procès en appel du maire de Dakar sans cet arrêt de la Cour de justice de la CEDEAO.
« Vous invoquez depuis ce matin la décision de la CEDEAO. Elle n’est pas encore sur ma table, pour le tribunal elle n’existe pas encore ».
C’est le juge Demba KANDJI qui faisait cette observation, visiblement exaspéré par les demandes de renvoi incessantes des avocats de Khalifa SALL et Cie. Derrière cette ligne de défense, le président de la Cour est resté impassible, intransigeant. Au premier jour de la reprise du procès, il a rejeté l’exception d’inconstitutionnalité soulevée par les avocats de la défense, déterminé à engager le débat de fond. La bouderie des partisans de Khalifa SALL n’y fera rien. Il a fallu que le procureur général entrevoit une porte de sortie pour le maire de Dakar, à travers une plus que nuancée déclaration, pour que le juge Demba KANDJI daigne accéder à la demande de renvoi du procès en appel.
Seulement, les magistrats de la Cour de Justice de la CEDEAO n’ont pas eu besoin d’une semaine pour rendre public l’arrêt officiel en date du 29 juin 2018. Dans le document de 54 pages, détaillant une à une toutes revendications de la défense, les deux parties (Etat du Sénégal et Khalifa SALL et Cie) peuvent toutes trouver des motifs de satisfaction.
WALFNet