Le juge Demba KANDJI a dû suspendre l’audience pour examiner la demande de renvoi faite par les avocats de Khalifa SALL et Cie.
Pour ces derniers, l’Etat veut précipiter le procès en ne tenant pas compte les droits des mis en cause.
« Notre client est arbitrairement privé de sa liberté. Le procureur général a fait des omissions volontaires dans sa convocation. Vous avez un calendrier, celui d’en finir et rapidement avec Khalifa SALL et ça nous ne vous laisserons pas le faire », a soutenu Me Ousseynou FALL. Embouchant la même trompette que son collègue de la défense, Me Doudou NDOYE estime que toutes les conditions ne sont pas réunies. « Supposons qu’il n’y a jamais eu de lettre de la défense, si nous venons ici demander d’intégrer oralement que le ministère public intègre les deux jugements car nous plaidons pour deux causes la forme et le fond. Le renvoie est de droit », a expliqué l’ancien ministre de la Justice.
Une thèse battue en brèche par les avocats de l’Etat. Selon Me Boubacar CISSE, « la défense veut gagner du temps », car, indique-t-il, « elle ne dispose pas encore de l’arrêt de la CEDEAO ».
Après avoir suspendu l’audience pendant un moment, pour statuer sur la demande de renvoi formulée par la défense, le président du tribunal est revenu dans la salle d’audience avec la ferme volonté d’engager les plaidoiries des deux parties. En d’autres termes, pas un autre renvoi de l’audience qui s’est poursuivie.
WALFNet