Le président de la République a décrété 2018, année sociale. Malgré cela, ça ne décolle toujours pas. La Banque mondiale vient d’en faire le constat.
La Banque mondiale trouve à redire sur la politique sociale du Président Macky Sall. Spécialiste en Protection sociale et représentante de Louise Cord, Directrice Pays de la Banque mondiale pour le Sénégal, Solène Rougeau a formulé un certain nombre de recommandations pour une amélioration de cette politique. C’était hier lors d’un atelier de présentation de la revue sectorielle de la protection sociale présidée par la Déléguée générale, Anta Sarr Diacko. Il est ainsi recommandé d’impliquer davantage les partenaires de la société civile et du secteur privé pour une plus grande mobilisation des ressources en faveur des programmes de protection sociale. Et d’améliorer le dispositif de coordination gouvernementale du secteur en faisant piloter le conseil interministériel de suivi de la Stratégie nationale de Protection sociale par la Primature.
Aussi, la Banque recommande de faire du Registre national unique (Rnu) l’instrument principal de ciblage des programmes visant les ménages ou individus pauvres et vulnérables ; l’institutionnalisation du Programme national de bourses de sécurité familiale pour garantir sa durabilité dans le système national de protection sociale, en tant qu’élément du socle de protection sociale.
L’Etat, s’il prend bonne note de ces recommandations, parle d’une politique sociale qui avance à grands pas avec le nombre d’allocataires de bourses familiales qui a augmenté. Cependant, «il semble nécessaire de continuer les efforts relatifs à la mise à jour des données et à l’extension du Rnu et d’accompagner les sectoriels à revoir leur stratégie de ciblage de leurs bénéficiaires afin d’y intégrer le Rnu», précise la Déléguée générale à la protection sociale. Anta Sarr Diacko ajoute : «Nous sommes en train de faire la mise à jour du Registre national unique et du Programme national de bourse sécurité familiale. Nous allons faire l’apurement c’est à dire la certification voir les erreurs d’inclusion pour faire sortir les gens qui ne sont pas éligibles.»
Magib GAYE