Face à la détermination de la communauté layène et des habitants de Camberène, Macky Sall n’avait d’autre option que de reculer.
Il a ordonné la destruction du mur qui obstruait la vue de la mer aux populations de Camberène.
Les travaux de la deuxième section de la Vdn qui va du Cices au raccordement de Guédiawaye devraient être bouclés et le chantier livré. Mais des difficultés ont fait qu’en un moment donné les travaux, au niveau de Camberène, ont été arrêtés. Cette interruption est causée, en grande partie, par la construction d’un mur de 400 mètres séparant les populations de Camberène de la mer. Ce mur était une rampe de lancement du pont. Il fallait donc remblayer et soulever un mur pour pouvoir monter jusqu’au niveau du pont. Sur 200 à 300 mètres, ce mur cachait la vue de la mer aux riverains. Cela a entrainé des soulèvements et des contestations. Si certains le qualifiaient de «mur de la discorde», d’autres habitants de la localité l’ont surnommé «mur de la honte» ou «mur de Berlin». En décidant de démolir ce mur, l’Etat semble mettre de l’eau dans son vin.
En visite de chantiers, hier au niveau de ce tronçon, le ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement a annoncé la destruction de ce mur pour le bien des populations. «Il y a des difficultés qui ont fait qu’en un moment donné les travaux du bow-string (catégorie de pont munie d’un tablier faisant aussi fonction de tirant et de poutres latérales qui sont encastrés l’un dans l’autre aux extrémités, selon le dictionnaire en ligne, wikipedia, Ndlr) de Camberène ont été arrêtés. Ils ont repris et cela se passe normalement. Les délais qui ont été arrêtés seront maintenus. Cela veut dire que nous allons travailler à revoir ce qui a été fait. Notamment le mur qui a été érigé ici», a précisé le ministre Abdoulaye Daouda Diallo. «Le mur va être détruit comme le chef de l’Etat l’a instruit. Le Président a décidé de la destruction de ce mur. Nous allons travailler à ce que la volonté du président de la République soit respectée. Il ne sera pas question d’obstruer la vue de la mer aux populations», ajoute-t-il. D’ici la fin de l’année, poursuit-il, «nous allons recevoir un ouvrage d’une qualité assez rare. L’ouvrage va coûter 50 milliards de francs Cfa».
Avec la destruction de ce mur, il est à craindre un surplus d’argent par rapport au coût initial. Chef de projet à Ageroute, Serge Diatta que Walf Quotidien a interpellé sur cette question botte en touche. Toutefois, il a soutenu qu’ils vont procéder à la destruction de 400 mètres de mur déjà conçus. «On va casser ce mur sur instruction du président de la République pour permettre à la population de Camberène d’avoir accès à la mer. On va faire un autre ouvrage qui permettra aux gens d’avoir un accès sur la mer», souligne-t-il. L’utilité initiale du mur, estime-t-il, «c’était de pouvoir lutter contre l’avancée de la mer. La mer est très proche, c’était une manière de lutter contre l’avancée de la mer. Maintenant, il va falloir augmenter des mesures de protection parce que le type de fondation va changer».
Sur un autre registre, le ministre Abdoulaye Daouda Diallo a annoncé la confection de nouveaux permis hautement sécurisés qui auront un avantage particulièrement important, englobant le groupe sanguin et d’autres données. Ces permis seront confectionnés à partir du 26 juillet prochain.
Magib GAYE