Juan Carlos Osorio, le sélectionneur du Mexique, était enragé face à l’attitude de Neymar après le huitième de finale remporté par les Brésiliens (2-0).
Ce lundi, le match entre le Brésil et le Mexique a continué après le coup de sifflet final. La première question de la conférence de presse a été posée par un confrère brésilien, s’étonnant de l’agressivité mexicaine, notamment en deuxième période. Juan Carlos Osorio, le sélectionneur colombien du Mexique, a d’abord rappelé que son équipe a eu la possession (53%) avant d’embrayer, très vite, sur un sujet plus polémique, Neymar en l’occurrence : «C’est une honte pour le foot qu’on perde autant de temps par le fait d’un seul joueur. Mes joueurs étaient fatigués de ces arrêts de jeu permanents. L’un d’eux a duré quatre minutes. Ça ne me paraît pas un bon exemple pour tous les enfants qui regardaient ce match.»
Relancé par une consœur qui estimait que l’agression de Miguel Layun sur la cheville du n°10 brésilien, au bord de la touche (71e), était caractérisée, Osorio a été lapidaire : «Je respecte votre opinion.» L’électricité avait déjà débordé dans certaines zones des tribunes pendant la rencontre. Elle s’est donc invitée en salle de conférence. Y compris quand les questions sont venues de journalistes ‘’neutres’’. Osorio parlera aussi de «nombreuses ‘’faking faults’’ (‘’fausses fautes’’)» sans jamais citer sa cible. «Je n’ai jamais prononcé son nom, a-t-il osé faire remarquer à un de ses interlocuteurs. C’est votre interprétation, mais je n’ai pas prononcé son nom.»
Et de remarquer que Alvarez, chargé de marquer le Parisien en première période, avait écopé d’un carton jaune. Tout comme Layun, venu le relayer en deuxième. A la sortie du terrain, Osorio s’était déjà plaint, devant les caméras, d’ «un arbitrage qui a favorisé le Brésil, il a protégé des joueurs qui cherchaient la faute».
Tite et Neymar tentent de calmer le jeu
Quelques minutes plus tard, Neymar montait sur l’estrade pour recevoir son trophée d’homme du match. A ses côtés se trouvait son sélectionneur Tite, et il est venu à son secours. Au moment où son ailier était interrogé sur les déclarations de Osorio, le sélectionneur a pris la parole : «Les joueurs discutent entre eux, les entraîneurs parlent entre eux… Je répondrai à Osorio après.» En fait, il ne répondra pas vraiment : «J’ai vu l’action (quand Layun marche sur la cheville de Neymar, Ndlr), c’était juste devant le banc, et toutes les personnes qui étaient là ont leurs propres conclusions, comme celles qui ont vu les images à la télévision. Parfois, dans la fièvre du match, on fait des commentaires qui peuvent aller trop loin. Il faut relativiser, remettre dans le contexte. Osorio a réalisé un excellent travail. C’était un très bon match, et la meilleure chose à faire c’est de parler de ça, pas de déclarations faites dans la fièvre du match.» Neymar semble avoir compris le message : «Après les deux précédents matchs, je n’ai pas parlé aux journalistes parce que je ne voulais pas déclencher de polémique. Je suis là pour jouer au football, aider mon équipe, je suis venu pour gagner, rien d’autre.»
L’equipe