La non application par l’Etat du Sénégal des décisions de la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao)
sur les affaires judiciaires concernant le Maire de Dakar et l’ancien ministre de la Coopération Karim Wade n’est pas du gout de la Commission orientations et stratégies Cos/M23. Dans un communiqué parvenu à Walf Quotidien, Abdourahmane Sow et ses camarades interpellent l’opinion nationale et internationale sur cette attitude du régime en place sur les dossiers judiciaires de ces deux candidats déclarés de leur formation politique. Ils soulignent que le président de la République, Macky Sall en faisant fi des décisions de la juridiction de l’instance communautaire, montre sa «démarche dictatoriale dans la gestion du pays». Les responsables de la Cos/M23 estiment que cette désobéissance marque la «ferme volonté du pouvoir en place d’écarter de potentiels adversaires, à travers les Institutions du pays». «C’est clair, l’objectif du pouvoir en place est de mettre en œuvre un agenda politique pour un second mandat de Macky Sall en complicité avec certaines institutions en charge de ces questions judiciaires et électorales. Le gouvernement veut écarter illégitimement et illégalement tous les adversaires, en violant de fait les principes de droits, les principes du jeu démocratique qui régissent notre pays», soutient la Cos/ M23. Qui dénonce le jeu de dupes auquel se livre le pouvoir en place par le refus d’un dialogue ouvert, franc et sincère avec les acteurs, sur ces sujets d’une éminence capitale et vitale quant à la stabilité du pays et au respect des principes qui fondent notre démocratie.
La Cos/M23 évoque par-là, la «loi arbitraire sur le parrainage, l’implication partisane et militante du ministre de l’Intérieur devant organiser la présidentielle de 2019 et le rôle décisif du Conseil constitutionnel accusé d’accointances avec le pouvoir exécutif».
Préoccupés par la violation des droits de ces acteurs politiques de premier plan, par le pouvoir en place, la Cos/M23 et ses partenaires de la Plateforme Pencum Askan Wi/Assemblée du Peuple sonnent l’alerte et avisent l’opinion nationale et internationale sur l’urgence de mesures responsables, pour préserver la paix et la stabilité du pays. Ainsi, ils en appellent à l’implication et l’engagement patriotiques de toutes les forces vives, les bonnes volontés, les organisations de défense des droits humains, la Société civile, les organisations politiques, les Leaders religieux et d’opinion, toute la Nation sénégalaise, pour le respect des principes de gouvernance. Ces derniers doivent «demander au président de la République Macky Sall et à son pouvoir, de respecter et de faire respecter les règles démocratiques. Une posture gage de paix et de stabilité pour le Sénégal, dont le non-respect et les conséquences immédiates et futures, engageront absolument sa responsabilité».
Mamadou GACKO