C’est l’hécatombe au niveau du bétail qui est décimé par les effets des premières pluies dans le Djoloff.
En effet, au dernier décompte, il ressort que 6354 têtes ont été tuées après la forte pluie du mercredi dernier.
Les éleveurs du département de Linguère vivent un grand désarroi après les fortes pluies qui se sont abattues le mercredi dernier dans le Djoloff et partout au Sénégal. Selon une source proche du Directoire départemental des femmes en élevages dirigé par Awa Dembale Sow, au moins 6354 têtes, dont 128 vaches, ont péri à l’intérieur du Ranch de Dolly à cause du froid occasionné par la pluie.
Ces éleveurs qui ne savent plus à quel saint se vouer, ont lancé un appel solennel aux autorités d’intervenir dans ce haut lieu de refuge du cheptel en leur dotant d’aliment de bétail.
Pour le président de la Maison des éleveurs de Thiamène-Pass, Ndialla Ka, la situation que vivent les éleveurs et le bétail est terrible. «Ici, à Dolly, il n’y a plus de pâturages, beaucoup de nos animaux sont à terre et ne peuvent plus se relever. Si le gouvernement ne réagit pas dans les plus brefs délais, le pire risque de se produire. Puisqu’une bonne partie du cheptel va être décimée», a-t-il prévenu.
Le prix du sac d’aliment de bétail doublé, les bêtes bradées
Les pluies ont également causé d’énormes dégâts dans la commune de Mboula où, selon le maire de la localité Gori Ba, plus de 400 têtes ont été tuées. Le scénario est le même dans la commune de Déali où plus de 300 têtes ont péri à cause de la fragilité due au manque d’alimentation.
Aux villages de Moguéré et Mayel, dans la commune de Barkedji, 254 têtes tuées ont été recensées. Et face à cette situation terrifiante que vit le cheptel, des commerçants véreux ont élevé le prix du sac de 50 kg d’aliment de bétail. Il passe de 7500 francs à 15.000 francs CFA.
Dans les marchés hebdomadaires de ce dimanche, des vaches et des moutons à bord de charrettes ou de «Wopouya» sont vendus à de vils prix. Les éleveurs cherchant à se débarrasser de leurs bêtes avant qu’ils ne soient victimes des effets climatiques.
Vox Pop