La candidature de Karim Wade à la prochaine élection présidentielle de 2019 demeure juridiquement incontestable et politiquement légitime.
C’est l’avis de la fédération des cadres libéraux en réponse aux ministres de la Justice et de l’Intérieur qui disqualifient le candidat du Pds.
Les dernières sorties de Ismaila Madior Fall, Garde de sceaux et de Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Intérieur contre la candidature de Karim Wade, n’ont pas laissé indifférents les cadres du Parti démocratique sénégalais (Pds). Ces derniers ont apporté des précisions à ces déclarations, dans un communiqué parvenu à Walf Quotidien. Selon la fédération nationale des cadres libéraux, la participation de Wade-fils à la prochaine élection présidentielle demeure incontestable. «Ces ministres, investis par Macky Sall pour commettre une monstrueuse forfaiture consistant à faire invalider la candidature du Président Karim Wade, devraient se convaincre que, juridiquement, rien ne peut s’y opposer. Sur le plan essentiellement juridique, les adversaires de Karim sont désarmés et mélangent, à dessein ou par ignorance, la question d’inscription sur les listes électorales et la question de l’éligibilité», soutient la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl). Elle poursuit: «Un ministre de la justice, attaché aux valeurs de la République, devrait se soumettre à la règle de la retenue et se garder de faire un commentaire sur une candidature dont la validité relève de la compétence d’un organe juridictionnel. Un ministre de l’Intérieur, bien qu’il soit militant du parti au pouvoir et reconnaisse travailler inlassablement à la réélection du président de ce parti, devrait, lui aussi, comprendre que l’acceptation ou le rejet d’une inscription d’un citoyen sur le fichier électoral, est du ressort des commissions administratives prévues par la loi.»
Selon ces cadres libéraux, «les fausses déclarations» de ces deux ministres sont «surprenantes et gênantes dans une République qui se respecte». Par ailleurs, ils soutiennent que la réponse du ministre de la justice, en date du 10 juin 2018, sur la perte des droits civils et politiques d’un citoyen condamné à cinq ans de prison n’est pas fondée. «La perte des droits civils et politiques ne se présume point. Elle doit être prononcée explicitement par un juge sur une base textuelle», précisent les cadres libéraux.
De l’autre côté, ces libéraux s’emparent de la loi électorale. A ce niveau, ils mettent à nu les déclarations du ministre de l’Intérieur. «Karim Wade est déjà inscrit sur les listes électorales pour avoir déjà voté des décennies durant. Au surplus, il n’appartient pas à un Ministre de décider qui doit figurer sur le fichier électoral et qui ne le doit pas. Quant à l’éligibilité, objet des articles 28 et 29 de la Constitution, nous en reparlerons le moment venu, si jamais elle est soulevée un jour», promettent-ils. Avant d’ajouter : «Malgré toutes les manœuvres de Macky Sall et de ses affidés qui utilisent l’appareil d’Etat pour détruire le Pds, tripatouiller la justice, réprimer les opposants, etc. le fait de l’inscription de Karim Wade sur les listes électorales s’impose comme le nez au milieu de la figure.»
Salif KA
(Stagiaire)