En Gambie, au moins deux personnes sont mortes, ce lundi 18 juin, lors d’une manifestation.
Des défenseurs de l’environnement se sont regroupés à Faraba Banta, petite ville située à une cinquantaine de kilomètres de Banjul. L’unité d’intervention de la police est alors intervenue pour disperser les manifestants et a tiré à balles réelles. Dans un communiqué, le président Adama Barrow «regrette la perte de vies humaines à Faraba» et annonce avoir ordonné une enquête.
Des manifestants s’étaient rassemblés pour protester contre l’exploitation de sable dans leur petite ville. Le ton est alors monté avec l’unité de la police qui est détachée sur place depuis le début du mois.
Les affrontements ont fait deux morts parmi les manifestants, indique le communiqué de la présidence qui fait état de sept blessés parmi les manifestants et trois membres de la PIU, l’Unité d’intervention de la police.
Le porte-parole de l’hôpital de Banjul où ont été évacués les corps confirme que les deux victimes, deux jeunes hommes de 17 et 22 ans, ont été tuées par balle.
Dans un communiqué, l’inspecteur général de la police indique que les forces de l’ordre présentes sur place n’étaient pas autorisées à faire usage de leur arme à feu.
Le président Barrow appelle « à la retenue »
Le président gambien « regrette la perte de vies humaines à Faraba ». Adama Barrow « appelle au calme et à la retenue ». Le communiqué indique que « trois policiers armés sont en détention » et que le président a « ordonné une enquête approfondie sur la question aussi rapidement que possible »..
Cela fait déjà plusieurs semaines que la tension est palpable à Faraba Banta. Les habitants craignent que l’exploitation de sable n’aboutisse à la destruction de leur environnement et de leurs rizières. « Une directive a été donnée pour suspendre toutes les activités minières jusqu’à nouvel ordre », indique le communiqué de la présidence.
RFI