10 ans après, ce que sont devenues les conclusions des Assises nationales interrogent.
Le leader du mouvement Bes du Niak est au nombre de ceux qui ne comprennent pas ou qui estiment que celles-ci ont été totalement dévoyées.
« Les Assises nationales n’étaient pas un point de départ. C’était plutôt l’aboutissement d’un processus. Lorsqu’à l’époque, nous nous sommes réunis à Saly-Portudal, il y avait trois scénarios possibles qui se présentaient à nous. Le premier scenario, c’était que le président Abdoulaye WADE rejoigne les Assises. Le deuxième scenario, c’était qu’il triomphe et détruise l’élan des Assises. Le troisième scenario c’était qu’Abdoulaye WADE perde le pouvoir et qu’une équipe issue des Assises nationales le remplace. Et c’est à ce troisième scenario, le moins probable et le plus favorable, qu’on a assisté. Dieu nous a gratifié de ce scenario parce que, le 25 mars 2012, Macky SALL issu des Assises nationales et signature de la charte de bonne gouvernance démocratique et des conclusions des Assises, était devenu le président de la République », explique Serigne Mansour SY Djamil, qui retrace les péripéties desdites rencontres.
Poursuivant, Serigne Mansour SY Djamil trouve que Macky SALL et ses deux alliés Moustapha NIASSE et Tanor DIENG n’ont pas fait ce qui était attendu d’eux.
« Donc, on était en droit de s’attendre à ce que, compte tenu de ses engagements, les conclusions des Assises trouvent un début de traduction dans la réalité. SDix années après, nous pouvons dire aujourd’hui que les fruits n’ont pas tenu les promesses des fleurs. Parce que de renoncement à renoncement, de raniment à reniement, et même de trahison à trahison, on a mis de côté les conclusions des Assises nationales. Et comme je l’ai déjà dit, on ne peut pas faire mieux. J’étais dans la commission scientifique et durant deux années, on a travaillé d’arrache-pied, des efforts exécutants qui ont abouti à ces conclusions avec des ressources humaines de très haut niveau et de très haut talent. En plus, nous avions la majorité à l’Assemblée nationale, ce sont nos gars qui étaient dans le gouvernement. Il était tout à fait possible de prendre les conclusions, secteur par secteur, durant la discussion de la loi de finance, voir ce que proposait le gouvernement qui était notre gouvernement, celui du Benno Bock Yaakar, essayer par suite de voir ce qu’on pouvait faire la première année ; la deuxième année la troisième année jusqu’à épuisement des conclusions des Assises », explique Serigne Mansour SY Djamil qui n’a pas manqué de se désoler de « l’éternel travail recommencement ».
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