Après trois matches nuls concédés devant l’Ouzbékistan (1-1), la Bosnie (0-0) et le Luxembourg (0-0), les «Lions» ne font pas encore rêver d’une brillante participation au Mondial de Russie 2018.
Une compétition qui va démarrer le jeudi prochain. A six jours du coup d’envoi effectif, Dakar ne bouge toujours pas au rythme de cette Coupe du monde. Est-ce dû à la contreperformance des «Lions» qui ont aligné trois nuls en autant de sorties ?
En tout cas, à Dakar, ce Mondial ne suscite aucun engouement. El Hadji Mbaye Cissé, marchand de verres et de gobelets soutient qu’il suit de près les préparatifs, mais le contexte, s’empresse-t-il d’indiquer, est différent de celui de 2002. «C’est un peu différent de celui de 2002. Parce qu’à l’époque, les «Lions» venaient juste de jouer une finale de Coupe d’Afrique des nations. Les mémoires étaient encore fraîches. C’est pourquoi on les suivait tout le temps. En plus, c’était la première qualification du Sénégal au Mondial», a-t-il rappelé.
Selon ce dernier qui veille au grain sur sa table de petit commerce, les supporters attendent des exploits des «Lions» pour réagir. «On les attend sur le terrain. S’ils prouvent, on revient. Tout dépend d’eux. Cela ne veut pas dire qu’on est découragé», précise El Hadji Mbaye Cissé. A ses cotés, une autre voix, sous le couvert de l’anonymat, invite les «Lions» à plus de modestie. «Qu’ils prennent en compte les autres équipes. On n’est pas la seule. Les autres équipes ont fait le double de ce que l’équipe nationale du Sénégal a fait. Leurs pays financent beaucoup d’argent pour le football, alors qu’au niveau de notre pays, c’est le contraire», se désole-t-il.
Dans ce même sillage, Babacar Diouf, membre du 12e Gaïndé se pointe devant la porte de son lieu de travail. Ce vigile de profession essaie de donner les raisons qui seraient à l’origine de cette absence d’engouement et des doutes qui planent sur les performances des «Lions». «Les matches amicaux ne doivent pas nous pousser au découragement. Un match amical et un match officiel n’ont pas le même statut. On peut enregistrer des défaites en match amical et prouver à la compétition officielle», éclaircie Babacar Diouf. «Il faut que l’équipe gagne ses premiers matches pour que les gens reviennent», reconnaît-il toutefois.
Salif KA (Stagiaire)