(Correspondance)
« Ce qu’il faut retenir après avoir échangé longuement avec tout le monde à l’Ugb, c’est qu’il y a une bonne disponibilité, une bonne volonté des acteurs pour permettre à l’Ugb de redémarrer normalement » ainsi parlait, hier, le secrétaire national du Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur, à l’occasion de la conférence de presse qui a ponctué l’escale du Saes à l’Ugb.
Il faut dire que le Saes a mis les petits plats dans les grands. Une forte délégation avec des sommités de la trempe du Bouba Diop, du Pr Ibra Diène, du Pr Ndiassé Diop, du Pr Seydi Ababacar Ndiaye, du Pr Babacar Samb a rencontré les différentes composantes de l’Ugb. Le recteur, le corps professoral, le personnel administratif technique et de service et bien sûr les étudiants ont ainsi échangé avec les plénipotentiaires du Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur.
Seulement, à en croire le Pr Fall, cette bonne disposition d’ensemble des composantes de l’Ugb reste assujettie à certains préalables avant toute activité académique au sein de l’espace universitaire. ” on doit aller à l’évaluation de l’impact des destructions. Il faut ce qu’on appelle un plan Marshall pour l’Ugb avec un budget consistant dégagé par l’Etat”.
« Aujourd’hui, il y a un éléments fondamental. Et je voudrais le marteler, pour une reprise normale à l’Ugb, il faut que l’enquête qui doit être menée démarre. Il faudrait que la machine judiciaire soit enclenchée par ce qu’il y a eu la mort d’un étudiant et des dégâts qui ont été occasionnés par ces évènements . Il faut que le gouvernement donne des signaux pour montrer que la mort de Fallou Sène ne sera pas vaine mais que toutes les dispositions seront prises pour enclencher la machine judiciaire » souhaite le Sg du Saes.
Accompagné des autres membres du Saes qui ont fait le déplacement dans la capitale du Nord, le Pr Malick Fall n’a pas manqué de laisser entendre qu’ « il faut que le procureur de Dakar sorte et parle aux Sénégalais parce qu’une enquête a été menée à Saint-Louis et que des dispositions doivent être prises pour enclencher la procédure. Ce serait un signal fort de la part du gouvernement pour donner de la crédibilité à toutes ces actions qui sont entrain d’être menées et qui permettront, sans aucun doute, à l’Ugb de démarrer normalement » espère le syndicaliste en chef du Saes.
Qui précise que « l’année n’est pas extensible. Nous avons des contraintes de temps . Et si nous voulons sauver l’Ugb, il faut que les actions qui doivent être menées le soient dans la diligence la plus totale ». « Ce qui crée une instabilité dans ce secteur là, c’est les enseignements que l’Etat souscrit et qu’ il doit respecter. Tous les engagements que l’Etat a pris en terme de régularité dans le paiement des bourses, en terme de l’effectivité de la baisse du ticket de restauration, qu’ils soient matérialisés à date échue. Ce sont des engagements forts qui sont pris par la personnalité la plus importante de ce pays, le président de la République » conseille-t-il.
Gabriel Barbier