Le dialogue politique biaisé, celui sur le pétrole et le gaz est parti pour connaitre le même échec.
Son appel qui est tombé dans les oreilles sourdes des opposants, n’a pas empêché à Macky SALL de décliner la suite. Hier, présidant la réunion du conseil des ministres, le président SALL a informé que les travaux du Dialogue national sur l’exploitation des ressources pétrolières et gazières vont démarrer le 12 juin prochain. C’est-à-dire, dans moins d’une semaine. Selon lui, ces concertations seront menées « afin d’instaurer une Gouvernance inclusive et transparente de nos ressources naturelles et d’asseoir un consensus national durable sur les orientations stratégiques qui encadrent le développement, au service exclusif de la Nation, de l’industrie pétrolière et gazière».
Seulement, le consensus national que Macky SALL indique rechercher, ce n’est pas demain la veille de son établissement. D’Ousmane SONKO à Cheikh Bamba DIEYE, en passant par Malick GAKOU, Abdoul MBAYE et autres, ils sont nombreux les opposants à rejeter l’appel du chef de l’Etat. «Le Président annonce vouloir ‘parler de l’avenir de nos ressources pétrolières et gazières’. Qu’il commence par nous parler du passé qu’il a construit sans concertation aucune », a réagi le parti d’Abdoul MBAYE. Même son de cloche pour le leader de PASTEF : «Personnellement, je ne répondrai pas à votre appel et m’interdis de participer à cette mascarade qui, en réalité, n’est qu’un exercice de blanchiment des actes graves de mal gouvernance commis, volontairement et sciemment, par votre régime qui, ainsi, a gravement compromis les intérêts supérieurs de la Nation sénégalaise».
En décidant de faire démarrer les discussions le 12 juin prochain, le président SALL a, d’office, écarté ces acteurs politiques, qu’il met devant le fait accompli. Et à moins qu’il ne prenne la coalition Benno Bokk Yaakaar pour le Sénégal, il n’y aura pas de consensus national.
WALFNet