Après les établissements privés d’enseignement supérieur qui réclament plusieurs milliards à l’Etat du Sénégal, c’est au tour des entreprises du Bâtiment et des travaux publics (BTP) de se faire entendre.
Les travailleurs réclament plusieurs dizaines de milliards à l’Etat du Sénégal. Face à la presse ce mercredi, ils estiment être étouffés par cette dette.
«Des états financiers et comptables de ces entreprises, il ressort une situation financière délicate. Rien que pour les trois grandes entreprises major du pays que sont : CSE, EIFFAGE-Sénégal et CDE, la dette est estimée à plus de 75 milliards de francs CFA pour l’année 2016-2017», a annoncé Diarraf NDAO, Secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de la construction du bâtiment et travaux privés du Sénégal (SNTC/BTP).
Une situation qui, selon le syndicaliste, a pour conséquences, «l’arrêt de certains chantiers, le retard de paiement des salaires, le licenciement de plusieurs travailleurs, la suspension des contrats de sous-traitance, les difficultés avec les fournisseurs qui arrêtent leur livraisons, les difficultés avec les transporteurs qui retire leurs camions du circuit, la fermeture programmée de certaines sociétés du secteur».
Un tableau peu reluisant peint par le responsable syndical qui réclame « l’apurement intégral de la dette».
S’agissant des allégations du ministre du Budget qui estime que les caisses de l’Etat sont pleines, les travailleurs du BTP s’inscrivent en faux. «Pour nous, l’Etat ne veut pas payer la dette, parce que c’est le ministre Birima MANGARA qui a dit que les caisses de l’Etat sont pleines. Si les caisses de l’Etat sont pleines, il faut payer les entreprises», indiquent-ils. Avant d’attirer l’attention du président de la République sur la situation de danger qui prévaut dans leur secteur.
WALFNet