Le procès en appel du maire de Dakar est parti pour être aussi mouvementé que le premier round. Une tension déjà perceptible à l’ouverture de l’audience ce mardi.
Très remontés contre le procureur de la République, les avocats de la défense trouvent que, comme lors du procès en première instance, le droit est en train d’être « piétiné ».
« On constate que Dame justice est très pressée et on s’interroge sur les garanties minimales d’un procès équitable. On ne comprend pas pourquoi la justice sénégalaise est aussi pressée d’expédier cette affaire Khalifa SALL, alors qu’il y a des millions de Sénégalais qui sont condamnés en première instance qui doivent être jugés par la Cour d’appel, et ces gens-là ne sont pas jugés. Khalifa SALL ça ne fait pas deux mois et on accélère. Pour être plus précis, ce n’est pas quelque chose de rassurant pour nous », a observé Me Seydou DIAGNE, avocat de Khalifa SALL.
A l’en croire, « cette précipitation » est loin d’être le fruit du hasard. « Quand on entend les déclarations des avocats de l’Etat, on comprend que l’Etat a un calendrier clair, net et précis d’éliminer le maximum de candidat à l’élection présidentielle en utilisant la justice sénégalaise. Ce que nous n’acceptons pas et que nous dénonçons depuis un moment. Pour les avocats de l’Etat qui disent que nous sommes dans le dilatoire, moi je vous ai dit ce que je pense de cette situation. C’est nous qui sommes accusés, c’est nous qui sommes condamnés, c’est nous qui sommes vilipendés, c’est nous qui sommes insultés », a ajouté la robe noire, qui semble être assuré de l’issue du procès.
WALFNet