Le procès des 30 présumés terroristes a pris fin hier à Dakar, après 17 jours d’audience.
Les plaidoiries de la défense ont donné lieu à la fin des débats. En conséquence, le verdict sera vidé le 19 juillet prochain. Tous les accusés sont retournés à leurs lieux de détentions respectifs, en attendant d’être fixés sur leur sort. Ils sont ventilés dans quatre établissements pénitentiaires, à savoir : le Camp pénal de Liberté 6, la Maison d’arrêt pour femmes de Liberté 6, la Maison d’arrêt et de correction du Cap Manuel ainsi que la Maison d’arrêt et de correction de Hann (ex-Fort B) communément appelée prison des mineurs. Dans son réquisitoire, le procureur de la République avait requis des fortunes diverses contre les accusés : 30 ans de travaux forcés à l’encontre de l’imam Ndao, la perpétuité pour Matar Diokhané et autres et l’acquittement pour huit accusés parmi lesquels Omar Keïta, Mamadou Moustapha Mbaye, Boubacar Decoll Ndiaye. A la fin des débats, l’imam Ndao est revenu sur ses difficiles conditions de détention, au Camp pénal de Liberté 6. Ce qui n’a pas manqué de susciter un désordre dans la salle d’audience où se tient le procès, depuis presque un mois. Dernier mot du plus célèbre accusé avant de retourner en cellule : «Souvenons-nous toujours des recommandations de Dieu. Vivons cette épreuve dans la foi, c’est la volonté divine. Si tous les malfaiteurs étaient comme nous, le Sénégal serait regorgé de bienfaiteurs. Je salue la sérénité et le respect des juges. Nous remercions les avocats. Ils inspirent la confiance. Nous acceptons la volonté divine. La vérité éclatera. Je suis un vrai patriote». Ainsi se termine l’audience spéciale de la Chambre criminelle (ex-Cour d’assises) de Dakar consacrée à la première vague de personnes détenues dans les prisons sénégalaises, pour terrorisme.
Salif KA
(Stagiaire)