Le torchon brûle entre le Conseil national des marocains du Sénégal (Cnms) et la chancellerie du royaume chérifien établie au pays de la Téranga.
Le nœud du problème : le siège du Conseil national des marocains du Sénégal (Cnms) sis au Point-E. Après un premier feuilleton judiciaire enclenché par l’ambassade du Maroc qui n’a pas prospéré, ce dernier est revenu à la charge. En procès d’appel, le Cnms a été condamné et sommé de quitter ledit siège. C’est en tout cas l’annonce faite par son président, Sidy Mouhamet Farssi, qui procédait, samedi dernier, à la distribution de denrées alimentaires pour les membres de la communauté marocaine établie au Sénégal qui sont dans le besoin. «Depuis l’arrivée de l’Ambassadeur du Maroc, M. Berrada, on est en litige et il nous avait assigné devant le tribunal pour le paiement d’un loyer. Il a toujours voulu nous mettre dehors. Il a fait une requête qu’ils ont perdue en première instance. ll avait fait appel et on avait gagné. En 2016, il revient sur la charge. Il change de tribunal et le tribunal de première instance a jugé l’action irrecevable. On ne sait par quel miracle, en appel on nous a condamné de quitter les lieux», a détaillé le patron du Cnms, qui a annoncé l’introduction d’un pourvoi en cassation. «Nous faisons confiance à la Justice sénégalaise. Nous disposons de documents parce que ce n’est pas par le fait du hasard qu’on nous a expulsés. On a respecté la décision du juge pour quitter les lieux», a-t-il résumé.
S’agissant toujours du siège, ils disent l’occuper depuis plus de 17 ans. «On l’occupe mais personne n’y habite. Il est fait pour des projets générateurs de revenu pour la communauté marocaine, pour enseigner la langue arabe. Le siège disposait d’une bibliothèque, d’un centre de formation de couture et de broderie», peste le patron du Cnms. Qui, par la même occasion, déplore le fait qu’il n’y plus aujourd’hui au Sénégal, un lieu où les marocains établis au pays de la Teranga peuvent tenir des réunions ou discuter.
Magib GAYE