On peut tout reprocher au président directeur général du groupe Walf Fadjri sauf son inconstance.
La neutralité de son organe de presse et l’équidistance froide dont elle fait montre par rapport aux questions relatives aux lambris dorés du Palais ne sont plus à démontrer. Sidi Lamine NIASS et son organe de presse sont l’incarnation vivante du contre-pouvoir sous nos cieux.
Du règne de Léopold Senghor où on lui a cassé le bras à Kaolack, lors d’une réunion des éléments du parti au pouvoir, où en tant que jeune étudiant il s’était rendu pour montrer son désaccord par rapport aux idéaux de l’époque, à celui de Abdou Diouf où il a connu un séjour carcéral, Sidi Lamine NIASS a toujours dit non. Durant le règne de Abdoulaye Wade, malgré les tactiques du Pape du Sopi, le compagnonnage a été houleux, on se rappelle tous de l’attaque des nervis et du saccage, subis dans ses locaux. Avec le président Macky Sall, le tableau est plus que sombre, malgré la guerre publicitaire subie par son groupe, le soldat de Walf est toujours droit dans ses bottes, sa ligne éditoriale est restée inchangée.
Donc ceux qui l’accusent d’être de mèche avec le pouvoir pour couler Idrissa Seck, méconnaissent Sidi Lamine NIASS ou sont sujets à une malhonnêteté sans précédent. Le patron du Rewmi a touché les idéaux du patron de presse, la religion musulmane et l’enseignement du prophète de l’islam. L’homme est le fils de Mame Khalifa NIASS, fils aîné de Mame El Hadji Abdoulaye, grand érudit et pôle de savoir de la tidiania. Le père de Sidi Lamine était appelé par ses contemporains » Le défenseur du prophète Mouhamed “. Ses écrits sont de véritables ouvrages de référence dans le monde musulman.
Pour ses prises de position contre la politique d’occupation d’Israël, Sidi Lamine NIASS n’a jamais mis de gants pour fustiger publiquement les sionistes et leur soutien américain, lors des conférences, des gamous ou des émissions de télé. Son média est devenu l’unique tribune, l’exécutoire de la cause palestinienne au Sénégal. Sur l’homosexualité ou la franc-maçonnerie, le patron de Walf Fadjri n’a jamais eu de double discours, il a été toujours constant.
Par Babacar TOURE