Les évènements survenus à l’université de Saint-Louis occasionnant la mort de l’étudiant Fallou Sène pourraient atterrir à l’Assemblée nationale.
C’est le souhait du député Djibril War qui, malgré les décisions prises par le chef de l’Etat, annonce la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire pour voir clair dans la récurrence du paiement des bourses.
Même s’il se félicite des mesures prises par le chef de l’Etat, suite au décès de l’étudiant Fallou Sène, le député Djibril War annonce depuis Johannesburg la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire, dès son retour au Sénégal, pour savoir les raisons véritables à la base de cette récurrente question de paiement des bourses.
Elu récemment vice-président de la commission de réforme des textes du Parlement panafricain, le député n’a pas manqué de faire part de son sentiment à la fois de tristesse et de consternation sur les événements survenus la semaine dernière, suite aux échauffourées entre les forces de l’ordre et les étudiants de l’Université Gaston Berger pour le retard du paiement de leurs bourses, occasionnant la mort d’un jeune étudiant, et de nombreux blessés dans les deux camps et des actes de vandalisme, destruction de biens publics et privés. Le député a salué la décision du chef de l’Etat d’ordonner une enquête pour situer les responsabilités et prendre des sanctions exemplaires à l’endroit des acteurs impliqués dans ce processus. «Il en sera de même pour les auteurs des actes de violences physiques occasionnés sur la personne des agents des forces de l’ordre, d’honnêtes citoyens et les saccages, destruction de biens publics et privés. Les auteurs de ces actes de vandalisme, vrais ou faux étudiants et leurs instigateurs, professeurs, syndicalistes, certains leaders de l’opposition irresponsables qui font brasier de toute étincelle de revendication pour assouvir leur soif de pouvoir et leur dessein abject de créer le désordre partout pour rendre le pays ingouvernable ne devront en aucune manière être épargnés», annonce le responsable apériste de Biscuiterie.
Me War estime, en outre, que les parents des élèves et étudiants devraient aussi toujours rappeler à leurs enfants que les forces de l’ordre et les militaires sont des Sénégalais à part entière. «Qu’ils sont des frères, des sœurs, des époux, pères et mères. Qu’ils ont la difficile, dangereuse mais noble charge d’assurer la sécurité des citoyens et l’intégrité du territoire», ajoute l’ancien président de la commission des lois. Pour le député, «les révélations faites par les personnes mises en cause lors du procès des présumés terroristes Djihadistes devraient inciter plus d’un à redoubler de respect, de considération à leur égard, d’éviter de créer au Sénégal le désordre, prétexte et occasions bénis
pour perpétrer des actes terroristes et semer le chaos au Sénégal comme c’est le cas dans de nombreux pays».
Le désormais député panafricain Me Djibril War n’a pas manqué d’exprimer sa tristesse avec le limogeage de son «vieux camarade», (Ndlr : Abdoulaye Ndour, ancien Dage de la Présidence) de parti depuis le Pds, «l’un des plus adulés du parti Apr par ses qualités d’homme courtois, discret, aimable, loyal, fidèle compagnon du Président Macky Sall dont il œuvre pour sa réussite.» À Dakar, rappelle Me War, «il a organisé les jeunes, les artisans, charretiers, femmes pileuses de mil en associations, Gie, pour les appuyer et les confier aux responsables du parti dans les localités où ils vivent ou travaillent». Maître War ne désespère pas que le Président, «si enclin au dépassement, comme il a eu à en bénéficier comme beaucoup, va rapporter cette décision ramener en ce moment de pénitence, de pardon au près de lui cette personne qui est parmi les meilleures de tous. Il invite les militants, les responsables du parti, des citoyens, voisins de supplier le Président à revenir sur sa décision».
Magib GAYE