La sortie d’Idrissa SECK n’avait pas encore fait le tour de toutes les mosquées.
Grâce à Sidy Lamine NIASS, ceux qui ignoraient ce que l’ancien Premier ministre a raconté sur l’Islam en sont informés. Et les critiques fusent de partout.
Dans un communiqué, la Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal s’offusque des propos de l’ancien maire de Thiès et condamne sa démarche.
«Il ne s’agit pas de chercher à profiter d’une erreur de communication pour un quelconque règlement de comptes. Pour la Ligue, le seul objectif visé est d’éclairer la lanterne des musulmans sénégalais et de rectifier les énormités notées dans cette sortie désastreuse de Monsieur Idrissa SECK qui, non seulement, portent atteinte aux symboles de la foi musulmane, mais ternissent aussi l’image du Sénégal dans toute la Oumma Islamique», observent Imam Ahmad Dame NDIAYE et ses collègues.
Pour eux, le verbe et l’arrogance notée dans les propos d’Idrissa SECK dans sa déclaration heurtent la conscience de tout croyant musulman. «Ces propos constituent une agression contre les symboles de la foi islamique. Utiliser des mots comme : ensemencer, chasser, traiter le Prophète Ibrahim (Psl) de fou amoureux, qualifier notre Prophète Mouhammad (Psl) d’arabe bédouin, est un manque de considération et de respect aux deux milliards d’individus qui les portent dans leurs cœurs. Vouloir ramener le conflit israélo-palestinien à une simple querelle de demi-frères constitue une atteinte grave aux droits inaliénables de ce peuple martyr», martèlent les imams.
Selon eux, dire que le conflit entre les Palestiniens et les Israéliens est né d’une querelle de demi-frères, «relève soit d’une méconnaissance totale de l’histoire du conflit qui oppose les Israéliens aux Palestiniens, ou d’une volonté de faire allégeance au lobby sioniste pour des raisons inavouées. Dire que Sarata, qui était dans la même croyance que son époux le Prophète Ibrahima (Psl) est juive, constitue une négation du verset 67 de la sourate Aal-i-Imraan qui stipule : Ibrahim n’était ni juif ni chrétien. Il était entièrement soumis à Allah (musulman). Il n’était point du nombre des associateurs. Dire que le Prophète Ibrahim (Psl) a chassé Hadjara de la maison parce qu’il était «fou amoureux» de Sarata repose également sur une ignorance abyssale de l’histoire des prophètes : Le Prophète Ibrahima (Psl) n’a pas chassé Hadjara, mais celle-ci a voyagé avec lui pour aller s’installer, sur ordre d’Allah (Swt), aux lieux où ils devaient lui (Abraham) et son fils Ismaïl, élever les bases de la première maison d’Allah (sourate II verset 127) ».
S’agissant du pèlerinage islamique, les imams trouvent que si Idrissa SECK s’était référé au saint-Coran, il n’aurait pas tenu de tels propos. Le «Prophète Mouhammad (Psl) l’a accompli avec ses compagnons à Bakka, le lieu de l’emplacement de la Kaaba, à Safa – Marwa et dans les autres lieux saints tels que Mina, Arafat et Mouzdalifa. Le pèlerinage s’accomplit depuis cette date de la même manière par tous les croyants musulmans du monde entier. Une tentative de remise en cause de ce pilier fondamental constitue, sans nul doute, un blasphème et un acte d’apostasie qui exclut son auteur de l’islam».
Autant de considérations qui poussent la Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal à demander à Idrissa SECK «de retirer ses propos et à présenter ses excuses à l’ensemble de la communauté musulmane, pour avoir porté atteinte à leur foi et à leurs symboles, et avoir terni l’image de leurs références religieuses».
WALFNet