Le chef de la mission diplomatique américaine au Cameroun, Peter Henry Barlerin, a été convoqué mardi par le ministre délégué à la présidence, chargé des relations extérieures, selon les informations obtenues par VOA Afrique.
Des sources ministérielles sous anonymat, précisent que « la convocation de Peter Henry Barlerin, avait trait à la déclaration faite le 18 mai dernier, par le diplomate américain au lendemain, d’une audience accordée par le président du Cameroun, Paul Biya ». Peter Henry Barlerin avait déclaré avoir suggéré à Paul Biya de « réfléchir à son héritage et à comment il souhaite que l’on se souvienne de lui dans les livres d’Histoire ». La chancellerie américaine n’a pas laissé filtrer la moindre information relative à cette convocation de son ambassadeur. D’autres sources diplomatiques à Yaoundé, confirmant à VOA Afrique la convocation de Peter Henry Balerin, « loin des caméras ». Les déclarations de l’ambassadeur américain ont suscité des réactions divergentes au Cameroun. Les partisans du président Paul Biya, ont critiqué la volonté de Washington « d’infantiliser le Cameroun ».
« Nous n’acceptons pas l’infantilisation de la nation camerounaise. C’est en toute connaissance de cause qu’ils (les Camerounais) mettent leur bulletin dans l’urne », a déclaré, joint par téléphone depuis Libreville, le porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma Bakary.
Une présidentielle est prévue cette année au Cameroun, à laquelle Paul Biya – 85 ans dont 35 au pouvoir – n’a pas dit s’il se présenterait.
L’ambassadeur américain s’est également exprimé sur la situation des régions anglophones du Cameroun, en proie à un conflit depuis des mois entre forces de l’ordre et séparatistes anglophones.
Washington accuse Yaoundé d' »assassinats ciblés », parlant aussi « des incendies (ainsi que) des pillages de villages », tout en reconnaissant les exactions commises par les séparatistes.
Voaafrique Avec AFP