Les journalistes sénégalais continuent de payer un lourd tribut, au nom du devoir d’informer.
Journalistes et techniciens n’ont pas été épargnés de la colère des étudiants, hier. S’identifier en tant que journaliste ou brandir sa carte de presse n’y font rien. La furie des étudiants n’épargne pas même les techniciens des médias. Plusieurs cameramen ont vu leurs matériels de travail bousillés par des étudiants en colère, proférant des insanités que la décence interdit de relater. Dans la foulée de leur jeu favori, un groupe d’étudiants sortis d’on ne sait où n’ont pas hésité à verser leur mécontentement sur des confrères dont le seul tort est de vouloir rapporter leur colère à la connaissance de l’autorité. Au moins quatre journalistes ont été tabassés. Des consœurs et 7Tv, Walf–Tv et d’autres organes de presse ont été bousculés et malmenés par les étudiants de l’Ucad. Pour tenter de justifier leur défoulement sur les professionnels des médias, certains estiment qu’ils ne sont pas contents de la façon dont les informations sur la mort de leur camarade Fallou Sène, à l’Ugb, sont relayées. D’autres s’en prennent tout simplement à ce qu’ils appellent la «presse du régime».