L’Inter-cadre des syndicats d’enseignants s’aligne sur les syndicats les plus représentatifs du secteur de l’Education (G-6).
La Coalition des syndicats a décidé de suspendre son mot d’ordre de grève, après la tenue de sa plénière au siège de la Csa pour examiner les derniers développements de la crise scolaire et aussi réfléchir sur la conduite à tenir. «L’Inter-cadre des syndicats d’enseignants, tenant compte de la décision de suspension du mot d’ordre de grève par le Sels et le Snelas/Fc, tenant compte également de la même décision venant des quatre autres syndicats du G6 consécutivement à leur rencontre de «négociation» avec Madame la Première dame, prend acte de ces décisions non sans relever et déplorer un certain nombre d’incohérences et d’inquiétudes», indique-t-on, dans le communiqué parvenu à WalfQuotidien.
Seulement, la coalition des syndicats d’enseignants a noté trois bizarreries qui ont abouti à la suspension du mot d’ordre du G6. D’ailleurs, il soutient que le G6 n’a pas brandi au couple présidentiel, l’argument qu’il avait opposé au Khalife général des Tidianes. C’est-à-dire, consulter leurs mandants avant de se prononcer. «Primo, nous ne croyons pas que, entre le repas qui leur a été servi par les soins de madame la Première dame et leur décision de suspendre, ils aient pu recueillir l’avis de la base. Secondo, l’objet de la grève cette année a été exclusivement le non-respect d’engagements pris par le gouvernement. Alors, signer sur la seule base de nouveaux engagements nous parait, tout simplement, relever de l’amnésie. Tertio, l’exclusion de la majorité des syndicats signataires du protocole d’accord et l’iniquité de l’augmentation de l’indemnité de logement : 40 000F pour les titulaires et seulement 10 000F pour les PC et MC attestent du manque d’expertise de ceux qui étaient à la table de négociations», estiment Gounga Niang et ses camarades.
Revenant sur la fin de la grève, l’Inter-cadre affirme que c’est l’exploitation de l’avis de la base qui le conduit à se conformer à sa volonté qui est de suspendre le mot d’ordre. Au demeurant, la coalition des syndicats tient à attirer l’attention des enseignants «sur la sincérité du gouvernement qui peut donner de la main droite pour reprendre de la main gauche avec le jeu des impôts». Enfin, l’Inter-cadre des syndicats d’enseignants a salué la démarche des enseignants qui ont suivi ses mots d’ordre et les invite à rester vigilant et debout pour une sauvegarde des acquis et, au besoin, pour de nouvelles conquêtes.
Mamadou GACKO