Le président de l’Association pour le soutien et la réinsertion social de détenus (ASERD) est en garde-à-vue à la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane depuis ce 1er mai.
Interpellé après ses nombreuses sorties sur les conditions de détention des détenus, Ibrahima SALL a été soumis au feu roulant des questions des enquêteurs. Selon le journal L’As, il a été interrogé sur l’identité des personnes qui l’informent depuis les prisons, sur l’origine du financement de la structure qu’il dirige, s’il y a des personnes qui le soutiennent, sur sa dernière visite dans une prison, sur ses preuves sur les difficiles conditions de détention des détenus, sur les trois récentes grèves de la faim aux prisons de Liberté 6, Thiès et Diourbel… Toutefois, précise le canard, le président de l’ASRED a refusé de donner les noms de ses informateurs.
Ce mercredi, après l’arrestation d’Ibrahima SALL, l’administration pénitentiaire s’est fendu d’un communiqué pour la justifier. « Les déclarations du président de l’ASRED sont fausses, imaginaires et ne soutiennent que sa volonté de faire sa promotion personnelle par le chantage et l’appel à la rébellion de nos pensionnaires au moment où des efforts considérables sont quotidiennement faits pour améliorer leurs conditions de détention dans les établissements pénitentiaires », note le document.
WALFNet